RDC : le ministre belge Didier Reynders opposé à la réintégration des rebelles du M23 dans l’armée

Pour Didier Reynders, le gouvernement congolais a fait le « maximum » dans les pourparlers de sortie de crise avec le Mouvement du 23-Mars (M23), rébellion active dans l’est du pays. En visite en RDC, le ministre belge des Affaires étrangères a estimé, le 14 août, que les rebelles du M23 ne devraient plus être réintégrés dans l’armée congolaise.

Le chef de la diplomatie belge, Didier Reynders, à Kinshasa. © AFP

Le chef de la diplomatie belge, Didier Reynders, à Kinshasa. © AFP

Publié le 14 août 2013 Lecture : 2 minutes.

"Je crois qu’en matière d’impunité et de réintégration il y a des limites, une ligne rouge à ne pas franchir. J’ai le sentiment – après on peut toujours discuter à la marge – mais j’ai le sentiment que le maximum a été fait" par le gouvernement congolais, a déclaré, le 13 août, le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, lors d’un point-presse, au dernier jour de sa visite en RDC.

À force d’incorporer des indisciplinés on incorpore l’indiscipline.

Des pourparlers entre Kinshasa et le Mouvement du 23-Mars (M23) se sont ouverts début décembre à Kampala, capitale de l’Ouganda. "Je pense que l’autorité congolaise est allée au-delà de ce qui est possible. (. . .) On ne peut pas demander aux Congolais, et moi je souhaite d’ailleurs qu’ils ne le fassent pas, de réintégrer dans l’armée et sur place des gens qui se sont rebellés une fois, deux fois, trois fois", a-t-il ajouté. "À force d’incorporer des indisciplinés on incorpore l’indiscipline", a-t-il insisté.

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>> Lire aussi : RDC – Bertrand Bisimwa, chef politique du M23 : "Nous attendons un projet d’accord de Kinshasa"

Didier Reynders est aussi revenu sur l’accord-cadre du 24 février, signé par onze pays africains, dont le Rwanda et l’Ouganda. "Il faut que tous les pays, les 11, participent de manière positive à la mise en œuvre des accords d’Addis, et donc c’est clair qu’on a besoin de voir – en Ouganda, au Rwanda – une volonté de participer à la solution, et ne pas être accusés de participer au problème", a-t-il martelé.

"Il faut donner du temps au temps (. . . ) mais les attentes sont très, très élevées dans la population et à un moment donné, ça va être une perte de crédibilité totale pour la communauté internationale si rien ne change" après l’accord-cadre et l’envoi d’une brigade d’intervention de l’ONU, a-t-il prédit.

Didier Reynders a également évoqué ces questions sécuritaires avec le président congolais Joseph Kabila, puis avec le Premier ministre Augustin Matata Ponyo. Lundi, ce sujet avait été abordé avec le chef de la diplomatie congolaise Raymond Tshibanda.

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Après un séjour de trois jours, le ministre a quitté la RDC, ancienne colonie belge, via Lubumbashi, deuxième ville du pays et capitale de la province du Katanga. Il s’envolera ensuite pour Nairobi et Le Caire pour la suite de son périple africain.

(Avec AFP)

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