Le chef de la diplomatie allemande attendu à Tunis pour tenter une médiation
Le chef de la diplomatie allemande, Guido Westerwelle, est attendu à Tunis, mercredi 14 août, pour tenter de mettre en place une médiation entre le gouvernement dirigé par les islamistes et l’opposition.
Après trois semaines de crise, qui font suite à l’assassinat de Mohamed Brahmi, le 25 juillet dernier, le gouvernement tunisien s’apprête à recevoir le chef de la diplomatie allemande, Guido Westerwelle. Selon son porte-parole, cette visite a pour but "d’encourager ses interlocuteurs, dans cette phase cruciale de la transition politique, à ne pas rompre le fil du dialogue et à trouver des compromis."
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Cet après-midi, Guido Westerwelle doit s’entretenir avec le président Moncef Marzouki et le patron du puissant syndicat UGTT, Houcine Abassi. Jeudi, il rencontrera le chef du gouvernement Ali Larayedh et les représentants de deux partis d’opposition, Nidaa Tounès et le Parti républicain. Ces derniers appellent à la mise en place d’un gouvernement de technocrates et à la dissolution de l’Assemblée nationale constituante (ANC) depuis l’assassinat de l’opposant Belaïd.
Des pourparlers qui ne résolvent pas la crise
Les tentatives de médiation n’ont, pour le moment, pas débouché sur une résolution de la crise. Ce mardi 13 août, le parti islamiste Ennahdha avait rencontré le syndicat UGTT, réclamant le départ du gouvernement mais le maintien de l’ANC. Ces pourparlers n’avaient donné aucun résultat.
La même journée, à l’occasion de la journée de la femme, les détracteurs du gouvernement avaient manifesté en nombre, à Tunis, pour réclamer la démission du cabinet dirigé par les islamistes d’Ennahdha. Une coalition hétéroclite d’opposition, allant du centre-droit à l’extrême-gauche, a également exclu tout dialogue avec les islamistes avant la démission du gouvernement.
L’équipe au pouvoir actuellement est accusée d’avoir failli sur le plan sécuritaire. Depuis la révolution de janvier 2011, l’essor de la mouvance salafiste déstabilise régulièrement le pays. Un premier cabinet dirigé par Ennahdha avait déjà dû démissionner après l’assassinat de Chokri Belaïd, en février dernier.
(Avec AFP)
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