Le procès de l’ex-président zambien Rupiah Banda rebondit

Rebondissement dans le procès de l’ex-président zambien Rupiah Banda : ce mardi 13 août, le principal témoin à charge a démenti que l’ex-dirigeant avait bénéficié d’un contrat pétrolier de 2,5 millions de dollars.

L’ex-président zambien Rupiah Banda le 25 juillet 2013 à Lusaka © AFP

L’ex-président zambien Rupiah Banda le 25 juillet 2013 à Lusaka © AFP

Publié le 14 août 2013 Lecture : 1 minute.

Akpan Ekpene, principal témoin à charge du procès de l’ex-président zambien Rupiah Banda, a créé la surprise, lors de l’audience de ce mardi 13 août. "La Zambie n’a jamais payé le moindre cent et n’a jamais perdu aucun argent. Nous avons payé 2,5 millions de dollars, mis en dépôt au nom de la Zambie, et cet argent a été recouvré par nos soins", a déclaré le directeur général de SARB, une grande compagnie pétrolière nigériane, démentant ainsi le principal chef d’accusation de Rupiah Banda.

L’ancien chef de l’Etat, récemment privé de son immunité présidentielle et interdit de sortie du territoire, est accusé d’abus de pouvoir dans l’acquisition d’un contrat pétrolier avec la compagnie nigériane SARB, passé entre 2008 et 2011 sous son mandat présidentiel. L’action de Banda aurait porté préjudice à l’État zambien à concurrence de 2,5 millions de dollars.

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Le témoin à charge en larmes

Lors de l’audience, Akpan Ekpene n’a pu retenir ses larmes lorsqu’un avocat de Rupiah Banda l’a accusé d’éprouver de la haine envers son client. "Je n’éprouve aucune haine à l’égard de Son Excellence le président Banda", a-t-il alors rétorqué. "S’il avait gagné les élections, je ne serais pas ici, et il ne serait pas là où il est maintenant", a-t-il dit avant d’éclater en sanglots, provoquant une suspension de séance.

D’après les partisans de l’ex-président zambien, ce procès serait une tentative du président Michael Sata, élu en septembre 2011, de museler l’opposition. Après avoir perdu son immunité présidentielle en mars dernier, Rupiah Banda a plaidé non coupable. Il encourt une peine de cinq ans de prison s’il est reconnu coupable.

(Avec AFP)
 

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