Maroc : Fitch alerte sur les risques liés au secteur bancaire

Selon l’agence de notation Fitch, les banques marocaines encourent des risques de dépréciation de créances et devraient voir leurs revenus diminuer d’ici à la fin de l’année. Cependant, l’agence reste confiante quant à l’avenir du secteur bancaire marocain.

Alors que la demande de crédit a baissé de 3 % au premier trimestre 2013, le secteur bancaire marocain devrait voir ses profits diminuer. © Hassan Ouazzani/JA

Alors que la demande de crédit a baissé de 3 % au premier trimestre 2013, le secteur bancaire marocain devrait voir ses profits diminuer. © Hassan Ouazzani/JA

Publié le 3 septembre 2013 Lecture : 1 minute.

L’agence de notation française Fitch Ratings a publié le 2 septembre un rapport sur les principales banques marocaines. Les principaux éléments évoqués sont les risques de hausse des provisions pour dépréciation des créances et la baisse de leurs revenus en raison du recul de la demande de crédit. Alors que celle-ci a baissé de 3 % au premier trimestre 2013, le secteur bancaire marocain, dont les revenus dépendent fortement des prêts intérieurs, devrait voir ses profits diminuer.

Étant donné les faibles perspectives de croissance, l’agence s’attend également à ce que les ratios de qualité des actifs se détériorent en 2013. L’exposition croissante à l’Afrique subsaharienne, particulièrement pour les trois premières banques, Attijariwafa bank, Banque populaire et BMCE, pourrait également augmenter la pression sur ces ratios.

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Un « atterrissage en douceur »

Malgré ces pressions, Fitch juge que les banques pourraient connaître un « atterrissage en douceur ». En raison d’un cadre réglementaire strict qui a limité la dette publique extérieure et l’exposition aux marchés financiers étrangers, le secteur bancaire marocain est bien placé pour résister à tout impact direct de la crise dans la zone euro. Le financement est presque exclusivement intérieur et les 20 % de dépôts qui sont issus de Marocains résidant à l’étranger ont jusque-là peu quitté le territoire.

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Fitch rappelle que les dépôts de clients représentent 75 à 85 % des financements non-participatifs du secteur bancaire ce qui permet de maintenir les coûts de financement à un niveau bas. L’agence note aussi qu’une forte proportion de financement « de détail » pour toutes les grandes banques réduit les risques de volatilité. Si le recours au refinancement bancaire, notamment auprès de Bank Al-Maghrib, la banque centrale marocaine, a considérablement augmenté depuis 2010, son niveau global reste modéré.

Le refinancement des banques montre que le gouvernement est disposé à prêter aux banques en dernier ressort, conclut le communiqué de Fitch.

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