Les Maliens ont voté dans le calme, mais moins nombreux qu’au premier tour

Le second tour de l’élection présidentielle malienne, qui opposait Ibrahim Boubacar Keïta à Soumaïla Cissé, a eu lieu dimanche 11 août. Le vote s’est déroulé dans le calme, mais la mobilisation semble être moins importante que lors du premier tour.

Ibrahim Boubacar Keïta dans un bureau de vote à Bamako le 11 août 2013. © AFP

Ibrahim Boubacar Keïta dans un bureau de vote à Bamako le 11 août 2013. © AFP

Publié le 12 août 2013 Lecture : 2 minutes.

C’est dans une indifférence semblable à celle qui a marqué la campagne de l’entre-deux tours que les Maliens ont voté dimanche 11 août. L’affluence dans les bureaux a été moins importante qu’au premier tour ont constaté des journalistes de l’AFP. Certains chefs de bureaux de vote à Bamako ont affirmé que la participation n’atteignait pas la moitié de celle atteinte le 28 juillet. Le taux d’affluence avait alors été exceptionnel pour le Mali avec 48,98%.

Le vote, qui opposait Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), 68 ans, donné favori, et Soumaïla Cissé("Soumi"), 63 ans, a été perturbé une partie de la journée par de fortes pluies dans le sud du pays, en particulier dans la capitale, Bamako. "Il faut que la pluie nous laisse accomplir notre devoir civique, c’est l’avenir du Mali qui est en jeu", déclarait dans la matinée une étudiante, Mariam Kanté dans un bureau de vote du centre de Bamako.

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Mais pour certains électeurs, ces fortes pluies ne sont pas la seule explication de la faible participation. "Ce n’est pas à cause de la pluie seulement", a déclaré l’un d’eux, Ibrahim Tounkara, restaurateur. Selon lui, "les Maliens ont compris que le jeu est déjà fait et qu’IBK va gagner. Ce n’est plus la peine de sortir sous la pluie pour voter, mais ça peut être préjudiciable à la qualité de l’élection."

À Gao, Tombouctou et Kidal, les grandes villes du nord du pays, le vote s’est également déroulé sans incidents, en dépit de la crainte d’attentats de groupes jihadistes qui ont occupé et terrorisé ces régions pendant neuf mois en 2012.

À Tessalit, ville de la région de Kidal (extrême nord-est), berceau des Touareg et de leur rébellion où la participation avait été très faible au premier tour, la pluie a provoqué de fortes inondations il y a deux jours et les opérations de vote ont été "timides", selon une source administrative dans la zone.

"Il y a un engouement pour ce second tour" à Gao, a cependant déclaré Ousmane Maïga, membre d’un collectif de jeunes de la ville.

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Un réseau de quelque 2 000 observateurs maliens indépendants s’est réjoui dans un communiqué du bon déroulement du scrutin, notant cependant que moins de bureaux avaient pu ouvrir à temps en raison des fortes pluies dans les régions de Bamako, Koulikoro et Kayes (sud).

IBK, fort de son avance de 20 points (39,79% des voix au premier tour, contre 19,70% pour Cissé), semble largement favori, d’autant qu’il a reçu le soutien de 22 des 25 candidats éliminés au premier tour dont la majorité a obtenu moins de 1% des suffrages.

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Si elle venait  à se confirmer, cette faible participation ne devait pas avantager Soumaïla Cissé. L’ancien président de la commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) tablait sur une mobilisation plus forte qu’au premier tour pour refaire son retard sur IBK.

Les deux candidats ont appelé au "calme et à la sérénité" après avoir voté dans la capitale.

(Avec AFP)
 

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