Cacao : la crainte d’une pénurie resurgit

Edward George, directeur de la recherche sur les matières agricoles d’Ecobank, analyse pour Jeune Afrique la nette hausse des cours du cacao depuis le début du mois de juillet.

Edward George, Ecobank.

Edward George, Ecobank.

edward George

Publié le 6 septembre 2013 Lecture : 1 minute.

« Les prix internationaux du cacao ont fortement augmenté depuis la fin de juillet, sur fond d’inquiétude des marchés quant à un éventuel retard au démarrage de la prochaine campagne ivoirienne et d’indices évoquant une reprise de la demande mondiale. Après avoir fluctué entre 1 400 et 1 600 livres sterling (entre 1 630 et 1 860 euros) par tonne depuis octobre 2012, le cours du cacao à terme a ainsi atteint son plus haut niveau en onze mois à 1 658 livres par tonne le 20 août, avant de ralentir légèrement. Par rapport aux records atteints entre 2009 et 2011, les prix ont été relativement modérés cette année en raison du modeste surplus global observé en 2012-2013 et de la faible demande des consommateurs. Cependant, les chiffres des broyeurs au deuxième trimestre 2013 aux États-Unis et en Asie, ainsi que les signes d’une reprise de la consommation mondiale ont changé les perspectives, faisant craindre un retour à un déficit global en 2013-2014.

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Enchères à terme

Ces inquiétudes ont été exacerbées par la mauvaise période qui a précédé la saison 2013-2014 en Afrique de l’Ouest. La Côte d’Ivoire a prévenu que la récolte pourrait commencer avec un mois de retard en raison de problèmes de formation des cabosses. Au Ghana, le Cocoa Board (Cocobod) a réduit ses subventions aux engrais, qui ne concernent plus que 300 000 sacs contre 2 millions lors de la dernière saison, ce qui devrait avoir un impact négatif sur les rendements. En outre, on estime que 1 million de tonnes de la récolte 2013-2014 en Côte d’Ivoire (soit les deux tiers de la production) ont déjà été prévendues aux enchères à terme, augmentant ainsi le risque que les négociants éprouvent des difficultés pour s’approvisionner à certains moments clés de la saison. En conséquence, les prix du cacao sont en passe d’entrer dans une nouvelle période haussière dont le coup d’envoi sera probablement le début de la saison en Afrique de l’Ouest, en octobre. »

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