Iran: Khamenei s’inquiète des prémices d’une guerre civile en Égypte
Le guide suprême iranien l’ayatollah Ali Khamenei a mis en garde contre une guerre civile en Égypte lors de son discours le 09 août diffusé en direct par la télévision d’État. Il s’exprimait en public à l’occasion de la fête de l’Aïd el Fitr qui célèbre la fin du ramadan.
Lors de son traditionnel discours religieux à la fin du ramadan, le 9 août, l’ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême iranien a abordé le sujet de la crise égyptienne avec inquiétude. Il s’est adressé directement aux égyptiens pour les mettre en garde contre une guerre civile.
"Nous sommes inquiets de ce qui se passe en Égypte. La possibilité d’une guerre civile se renforce chaque jour (…), ce qui est une catastrophe", a-t-il déclaré. Il a en outre condamné le massacre de la population et l’utilisation du langage de la force par les groupes populaires les uns contre les autres.
>> Lire : "Pour Mohamed Morsi, jusqu’à la mort"
Le guide suprême a ensuite demandé au peuple égyptien, aux responsables politiques, religieux et aux intellectuels de réaliser (…) les dangers de la poursuite de cette situation, et a alerté contre l’ingérence des pays étrangers. "Si la guerre civile commence, rien ne pourra alors l’arrêter", s’est-il inquiété.
"Je conseille aux élites égyptiennes de ne pas permettre aux (pays) étrangers, dont les services de renseignements ont sans doute un rôle dans la création de cette situation, de s’ingérer dans les affaires égyptiennes", a-t-il poursuivi, sans pour autant citer un pays en particulier.
Grave crise politique égyptienne
L’Iran et l’Égypte n’ont plus de relations diplomatiques depuis plus de 30 ans à cause de l’accord de paix signé entre l’Égypte et Israël. Mais, la chute de l’ancien président Hosni Moubarak n’a pas permis de renouer les liens diplomatiques.
Depuis le 3 juillet, date à laquelle le président égyptien Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, a été destitué par l’armée, l’Égypte s’enfonce dans une grave crise politique, assortie de violences meurtrières.
Les partisans de M. Morsi, qui rejettent les nouvelles autorités mises en place par l’armée, continuent à manifester pour réclamer le retour de M. Morsi au pouvoir.
(Avec AFP)
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