Maroc : Le Soir échos à son tour victime de la crise de la presse écrite

Le quotidien marocain francophone « Le Soir échos » traverse une grave période de difficultés financières et va cesser sa parution.

Au Maroc, la presse papier est en crise, notamment en raison de la concurrence des sites d’informations électroniques et du repli des annonceurs. DR

Au Maroc, la presse papier est en crise, notamment en raison de la concurrence des sites d’informations électroniques et du repli des annonceurs. DR

Publié le 3 septembre 2013 Lecture : 1 minute.

Lancé en février 2008, le journal marocain francophone Le Soir échos va mettre la clé sous la porte. Interrogé par Jeune Afrique, Saâd tazi, le directeur de la publication, évoque plusieurs facteurs parmi lesquels les difficultés financières. Interviewé par Jeune Afrique, il explique qu’il n’y a pas de « véritable mécanisme du gouvernement pour soutenir la presse écrite ; le système de subventions ne tient pas compte des différences de taille et de situation financière des différents organes de presse ». Le quotidien a reçu en 2013 une subvention de 1,1 million de dirhams (environ 129 000 dollars), ce qui représente moins d’un douzième de ses dépenses.

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En janvier 2013, c’est le quotidien Actuel qui fermait ses portes. En juillet, l’hebdomadaire arabophone Hesspress Magazine a annoncé à son tour qu’il cesserait de paraître après à peine 29 numéros et sept mois de diffusion, invoquant lui aussi des raisons financières.

La presse marocaine en crise

Au Maroc, la presse papier est en crise. En cause, la concurrence du web, le repli des annonceurs et le manque de subventions. Le directeur de la publication du Soir échos insiste également sur la concurrence déloyale des sites d’information électroniques qui reprennent quotidiennement les contenus de la presse écrite quelques minutes après leur publication.

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Cette crise concerne essentiellement les journaux francophones. La plupart des supports qui ont cessé leur parution depuis le début de l’année étaient écrits en langue française. Pour Saâd Tazi, la presse francophone est pourtant « un outil nécessaire à l’ouverture du pays ». Il regrette son déclin, qu’il attribue « à la qualité de l’apprentissage de la langue française ».

Selon une étude de KPMG en 2011, le lectorat de la presse écrite ne dépasse pas 1 % de la population marocaine.

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