Cette semaine dans Jeune Afrique

Rien ne va plus en Libye. Après une courte embellie, le secteur pétrolier, moteur traditionnel de l’économie, a subi un brusque coup d’arrêt durant l’été 2013. Selon la compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC), il faudra 30 milliards de dollars au cours des dix prochaines années pour maintenir le niveau de production et rechercher de nouveaux gisements.

Les nouvelles autorités peinent également à asseoir leur pouvoir dans l’ensemble du pays et, pour l’heure, aucun véritable signe de reconstruction n’est visible. Hormis quelques groupes d’import-export comme HB Group, le premier employeur privé de Libye, le secteur privé ne propose pas de travail. Mais le tableau n’est pas totalement sombre. De réelles opportunités existent dans plusieurs secteurs autres que celui des hydrocarbures. L’agriculture, la pêche, le tourisme, le BTP ainsi que la grande distribution sont des pistes de diversification de l’économie libyenne.

En section Entreprises & marchés, Jeune Afrique se penche sur la stratégie du Sud-africain Ivan Glasenberg, le patron du groupe né de la fusion entre les géants Glencore et Xstrata. Le groupe dispose d’une maîtrise inégalée de la filière des matières premières minières et pétrolières, des gisements jusqu’aux marchés. À lire aussi, la filière aéronautique en Tunisie qui reste confiante malgré un contexte social et politique tendu, ou encore une interview de Théodore Ejangue, le président de la Commission des marchés financiers du Cameroun qui revient sur l’actualité agitée de l’institution.

Découvrez aussi les « Indiscrets » de la semaine, avec notamment l’homme d’affaires camerounais Seme Noungon, qui s’apprête à lancer Altylis Seme Telecom, une entreprise de téléphonie low-cost, ou encore l’Asset management Corporation of Nigeria (Amcon), la structure créée pour absorber les actifs toxiques de groupes en difficulté, qui cède trois établissements.

Dans les pages Décideurs, retrouvez un portrait de Tony Elumelu, le banquier nigérian qui prône « l’africapitalisme », un concept qui donne la priorité aux secteurs productifs de l’économie et dont la stratégie d’investissement à long terme est tournée vers le continent. Le concept est allergique au renouvellement permanent de l’aide internationale et propose d’investir ces fonds dans des domaines économiques sensibles afin de soutenir l’agriculture et les PME.

Enfin, en section Finance, Jeune Afrique s’intéresse aux pays africains qui voient les capitaux internationaux se retirer face au possible changement de la politique de la Réserve fédérale américaine (FED). Depuis la crise de 2008, cette dernière a fait tourner la planche à billets dans des proportions inédites, maintenant les taux d’intérêts à un niveau extrêmement bas. Les capitaux se sont naturellement dirigés vers les économies émergentes qui ont pu se financer à moindre coût et ont vu leur monnaie s’apprécier par rapport au dollar. En mai dernier, la FED a une première fois indiqué qu’elle était susceptible de mettre fin aux injections massives de liquidités.

Sommaire

Économie
Libye – Un pays à (re)construire

Entreprises & marchés
Afrique du Sud – Le patron de « Glenstrata » veut maîtriser toute la filière des matières premières
Tunisie – La filière aéronautique reste confiante
Cameroun – Théodore Ejangue : « Nous voulons une intégration des places financières d’Afrique centrale »

Indiscrets

Décideurs
Nigeria – Tony Elumelu, le banquier philanthrope

Finance
Marchés émergents – Les capitaux internationaux se retirent