Crise en Égypte : les médiations étrangères échouent à instaurer des négociations

Depuis une semaine, des émissaires internationaux tentaient une médiation pour éviter un affrontement entre les forces de l’ordre et les manifestants islamistes partisans du président déchu Mohamed Morsi. Mercredi 7 août, la présidence égyptienne a annoncé que leurs efforts avaient échoué.

Mohamed El Baradei (g), parle avec l’adjoint au secrétaire d’État américain, William Burns (c). © AFP

Mohamed El Baradei (g), parle avec l’adjoint au secrétaire d’État américain, William Burns (c). © AFP

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Publié le 7 août 2013 Lecture : 1 minute.

C’est un échec. Mercredi, la présidence égyptienne, à travers un communiqué, a indiqué que les médiateurs internationaux présents dans le pays depuis une semaine n’étaient pas parvenus à un accord entre les deux camps adverses.

« Le gouvernement intérimaire, mis en place par l’armée après la destitution il y a un mois (le 3 juillet, NDLR) du premier président égyptien élu démocratiquement, rend responsable les Frères musulmans de l’échec de ces efforts », lit-on dans un communiqué de la présidence.

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L’influente confrérie islamiste, dont est issu l’ex-président Mohamed Morsi, organise depuis plus d’un mois deux sit-in au Caire que les forces de l’ordre menacent de disperser par la force. Après plus de 250 morts en un mois – essentiellement des islamistes – dans des affrontements entre pro et anti-Morsi, mais aussi entre forces de l’ordre et pro-Morsi, la communauté internationale redoute un bain de sang si la police tente de disperser les sit-in.

Pousser les autorités à la retenue

« La phase des efforts diplomatiques a pris fin aujourd’hui », insiste la présidence, qui rend les Frères musulmans « complètement responsables des conséquences à venir, de leurs violations des lois, et de leur mise en danger de la sécurité publique ».

Depuis une semaine, les États-Unis et l’Union européenne, mais aussi l’Union africaine, le Qatar et les Émirats arabes unis, ont dépêché au Caire des ministres et des représentants pour tenter d’amener les autorités à la retenue et de convaincre les islamistes de se disperser.

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Le secrétaire d’État américain adjoint William Burns, qui avait prolongé de plusieurs jours une visite surprise au Caire, a quitté l’Égypte mercredi matin. Le représentant de l’Union européenne Bernardino Leon était, lui, toujours au Caire à la mi-journée.

(Avec AFP)

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