Cartographie : près de dix ambassades américaines fermées en Afrique

Les États-Unis ont appelé, mardi 6 août, leurs ressortissants à quitter « immédiatement » le Yémen. Un renforcement de l’alerte aux attentats qui avait déjà entraîné la fermeture des missions diplomatiques américaines dans le monde arabe et en Afrique.

Des policiers surveillent l’ambassade américaine à Tokyo, le 4 août 2013. © AFP

Des policiers surveillent l’ambassade américaine à Tokyo, le 4 août 2013. © AFP

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Publié le 6 août 2013 Lecture : 2 minutes.

La menace est désormais jugé « extrêmement élevée ». Washington a appelé, le 6 août, tous ses ressortissants à quitter « immédiatement » le Yémen. Une mesure annoncée alors que quatre membres présumés d’Al-Qaïda ont été tués mardi à l’est de Sanaa dans une attaque de drone.

Les quatre hommes étaient à bord d’un véhicule qui a été pulvérisé avant l’aube par quatre missiles, selon un responsable tribal s’exprimant sous couvert de l’anonymat. Le ministère yéménite de la Défense a précisé qu’au moins un de ces hommes figurait sur une liste de suspects qui « planifiaient des attaques terroristes durant les derniers jours du ramadan et pendant la fête du Fitr ».

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Dix-neuf ambassades et consulats fermés

Pas suffisant pour rassurer les États-Unis. Après l’’interception de messages contenant des menaces d’attentats entre le numéro un d’Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, et Nasser Al-Whaychi, le chef de la filiale Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (AQPA), Washington a décidé de fermer une vingtaine d’ambassades et de consulats américains au Moyen-Orient et en Afrique. 15 ambassades et consulats étaient déjà clos dimanche ainsi que quatre nouvelles représentations diplomatiques.

Carte de la situation des missions diplomatiques des États-Unis en Afrique.

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« Nous prenons des mesures de précaution pour protéger nos employés, nos visiteurs et nos infrastructures à l’étranger », a déclaré Marie Harf, la porte-parole adjointe du département d’État, sans entrer dans les détails.

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Washington avait lancé son alerte jeudi, annonçant que 25 représentations diplomatiques et consulaires (sur 222 dans le monde) allaient fermer à compter du 4 août. Le pays se trouve face à une « des menaces les plus crédibles et les plus précises que j’ai vues depuis le 11-Septembre », a commenté Michael McCaul, président de la Commission de la sécurité intérieure de la Chambre des représentants.

ABC News a de son côté cité un responsable américain anonyme évoquant le risque qu’Al-Qaïda puisse déployer des kamikazes avec des bombes implantées chirurgicalement dans leur corps pour déjouer les contrôles de sécurité.

L’UE emboite le pas

D’après le chef d’état-major américain Martin Dempsey, les menaces d’Al-Qaïda visent tous les intérêts occidentaux. « Nous ne disposons pas de preuves spécifiques que cette menace vise des délégations de l’Union européenne, mais, comme toujours, toutes les précautions nécessaires ont été prises », a annoncé un porte-parole de Catherine Ashton, la chef de la diplomatie de l’UE.

Le Royaume-Uni a prolongé la fermeture de son ambassade à Sanaa jusqu’à la fête de l’Aïd el-Fitr, qui conclut en fin de semaine le mois de jeûne du ramadan. Même chose du côté du Quai d’Orsay dont l’ambassade de France dans la capitale yéménite sera fermée jusqu’à mercredi inclus. L’Allemagne a fermé également son ambassade au Yémen, la Norvège en Arabie saoudite et en Jordanie.

Selon le département d’État, les postes américains à Abou Dhabi, Amman, au Caire, à Ryad, Dhahran, Jeddah, Doha, Dubaï, au Koweït, à Manama, Mascate, Sanaa, Tripoli, Antananarivo, Bujumbura, Djibouti, Khartoum, Kigali et Port Louis seront fermés jusqu’à samedi. En revanche, ceux de Dacca, Alger, Nouakchott, Kaboul, Herat, Bagdad, Bassorah et Erbil ont rouvert.

(Avec AFP)

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