Les pro-Morsi refusent de lever les sit-in, la police égyptienne prête à intervenir

Malgré les appels au calme de la communauté internationale, la police égyptienne se préparait, vendredi 2 août, à intervenir pour disperser les manifestants islamistes qui refusent de quitter deux places de la capitale.

Des manifestants proMorsi au Caire, le 30 juillet. © AFP

Des manifestants proMorsi au Caire, le 30 juillet. © AFP

Publié le 2 août 2013 Lecture : 1 minute.

Ils ne quitteront pas la rue. Les islamistes partisans de l’ex-président Mohamed Morsi, chassé du pouvoir par l’armée le 3 juillet, ont refusé de répondre aux injonctions du pouvoir. « Nous allons poursuivre nos sit-in et nos manifestations pacifiques », a déclaré une de leur porte-paroles, Ala Mostafa. Affichant sa détermination, son mouvement appelle même à une nouvelle mobilisation massive, vendredi 2 août, « contre le coup d’État ».

La veille, le ministère de l’Intérieur avait appelé ces milliers de manifestants à lever « rapidement » les sit-in qu’ils maintiennent depuis un mois sur deux places du Caire, Rabaa al-Adawiya et al-Nahda, leur garantissant une « sortie en toute sécurité ».

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Selon l’agence de presse officielle Mena, des hélicoptères militaires survolaient Rabaa al-Adawiya en fin de journée. Forte d’un « feu vert » du gouvernement pour intervenir,  la police a indiqué que ses chefs s’étaient réunis pour mettre au point une stratégie en vue de mettre fin à ces rassemblements.

>> Lire : Égypte : Mohamed Morsi "va bien", la France appelle à sa libération

Appels au calme

Une nouvelle fois, donc, la situation est explosive au Caire. Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mounir Fakhry Abdelnour, a accusé les pro-Morsi d’être armés et dit espérer que l’intervention de la police se ferait « avec le moins de pertes humaines possibles », alors que 82 personnes ont péri le 27 juillet lors d’un rassemblement pro-Morsi.

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À l’étranger, l’inquiétude l’emporte et plusieurs voix se sont déjà élevées pour défendre le droit au rassemblement des pro-Morsi. « Une manifestation pacifique n’est pas une « menace pour la sécurité nationale » », a estimé Human Rights Watch. Washington a appelé à « respecter le droit aux rassemblements pacifiques » et Londres a demandé « une fin immédiate de l’effusion de sang ».

Depuis fin juin, quelques jours avant la destitution de Mohamed Morsi, premier chef d’État égyptien élu démocratiquement, plus de 250 personnes – majoritairement des manifestants pro-Morsi – ont été tuées dans des affrontements entre forces de l’ordre et opposants au président déchu.

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(Avec AFP)
 

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