L’armée tunisienne lance l’assaut contre des terroristes au mont Chaambi
Dans la nuit du jeudi 1er au vendredi 2 août, l’armée tunisienne a engagé des combats contre un groupe armé au mont Chaambi, près de la frontière avec l’Algérie. Huit soldats ont été sauvagement tués en début de semaine dans cette zone, occupée depuis plusieurs mois par un groupe terroriste.
Mis à jour le 2 août 2013 à 12H10.
Après l’assassinat de huit soldats en début de semaine au mont Chaambi, l’armée tunisienne contre-attaque. Dans la nuit de jeudi à vendredi, elle a lancé un assaut contre un groupe terroriste lié à Al-Qaïda, traqué depuis décembre, aux abords de ce massif montagneux coincé entre Kasserine et la frontière algérienne.
C’est aussi dans cette zone que huit soldats ont été tués et mutilés, lundi, lors d’une embuscade qu’aucun groupe n’a revendiqué jusqu’à présent.
« Les combats sont en cours, le groupe terroriste est encerclé. Soit ils se rendent, soit ils seront tués », a estimé une source militaire citée par l’AFP. La radio Mosaïque FM a indiqué que les affrontements avaient lieu non loin de la localité de Bir Ouled Nasr Allah. La chaîne de télévision Nessma a aussi fait état de tels combats, alors que les autorités tunisiennes restaient silencieuses, celles-ci ne commentant aucune opération militaire en cours.
« Hier [le 1er juillet, NDRL] vers 22 heures (heure locale), des accrochages entre les militaires et un groupe terroriste ont commencé, a indiqué, sur les ondes de Mosaïque FM, le porte-parole des forces armées, Taoufik Rahmouni. À l’aube, une opération de grande ampleur, avec usage d’unités aériennes et terrestres a débuté pour assainir la montagne Chaambi ». Mais, « pour le moment, nous n’avons ni tué ni arrêté de terroristes », a-t-ajouté, soulignant ne pas pouvoir dire de combien de combattants le groupe armé était composé.
Jeudi, l’Algérie voisine avait annoncé avoir renforcé sa présence militaire à la frontière avec la Tunisie.
Moins de manifestants
Ces tensions sécuritaires se déroulent sur fond de crise politique déclenchée par l’assassinat, le 25 juillet, du député d’opposition Mohamed Brahmi. Si des suspects – issus de la mouvance jihadiste – ont été identifiés et le meurtre lié à celui de l’opposant Chokri Belaïd en février, aucune arrestation n’a été annoncée.
Dans ce contexte, partisans et détracteurs du gouvernement dirigé par les islamistes d’Ennahdha continuent de se mobiliser. Des milliers d’entre eux manifestent de nuit, après la rupture du jeûne du ramadan, devant l’Assemblée nationale constituante (ANC).
Les manifestants d’opposition réclament la démission du gouvernement et la dissolution de l’assemblée, tandis que leurs adversaires, moins nombreux dans la nuit de jeudi à vendredi, militent pour le respect de la « légitimité électorale ».
(Avec AFP)
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