Guinée : Aboubacar Sidiki Camara, ancien aide de camp de Sékouba Konaté, inculpé
Aboubacar Sidiki Camara dit « De Gaulle », ex-chef de la garde du général Sékouba Konaté, alors président par intérim de la Guinée (2009-2010), a été inculpé, le 31 juillet. Des faits de torture, commis à Conakry en octobre 2010, lui sont reprochés.
Une « avancée significative » dans l’« affaire des tortures d’octobre 2010 » en Guinée. La Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) et l’Organisation guinéenne des droits de l’homme (OGDH), à l’origine de la procédure judiciaire en cours contre Aboubacar Sidiki Camara alias « De Gaulle », se félicitent de l’inculpation, le 31 juillet, de l’ancien chef de la garde présidentielle guinéenne pour sa responsabilité présumée dans des actes de tortures et de traitements inhumains et dégradants en octobre 2010 dans un quartier de Conakry.
« La justice joue enfin son rôle et place les auteurs présumés face aux conséquences de leurs actes », a déclaré Thierno Sow, président de l’OGDH. C’est depuis mai 2012 que son organisation et la FIDH, basée à Paris, aux côtés de 17 victimes, avaient déposé une plainte devant la justice contre les présumés responsables de l’« affaire des tortures d’octobre 2010 ».
Audition du commandant Aboubacar Sidiki dit "De Gaulle", avril 2013
"L’instruction avance"
Ce jour-là, des éléments de la garde rapprochée du président de la transition Sékouba Konaté auraient arrêté et détenu arbitrairement plusieurs individus et les auraient soumis à des actes de torture « en présence et suivant [notamment] les instructions » du commandant « De Gaulle ».
Deux commanditaires présumés de ces « crimes », le commandant Sékou Resco Camara, gouverneur de Conakry, et le général Nouhou Thiam, chef d’état-major des armées au moment des faits, avaient déjà été inculpés au mois de février. L’inculpation du commandant Aboubacar Sidiki Camara « démontre que l’instruction avance et que la tenue d’un procès n’est plus une hypothèse lointaine pour les victimes des violences politiques en Guinée », a déclaré Me Martin Pradel, avocat du Groupe d’action judiciaire de la FIDH et des victimes, confiant.
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Par Trésor Kibangula
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