Présidentielle malienne : les autorités annoncent un report de la proclamation des résultats

Initialement prévue ce jeudi 1er août, la proclamation des résultats définitifs de l’élection présidentielle malienne a été reportée au lendemain, vendredi 2 août. Le cafouillage autour du décompte des voix se poursuit.

Dans un bureau de vote au Mali, le 28 juillet 2013. © Reuters

Dans un bureau de vote au Mali, le 28 juillet 2013. © Reuters

BENJAMIN-ROGER-2024

Publié le 1 août 2013 Lecture : 2 minutes.

(Mis à jour à 18h05)

Alors qu’elles avaient d’abord annoncé que les résultats définitifs du premier tour de la présidentielle seraient proclamés ce jeudi, les autorités maliennes ont annoncé que leur publication était finalement reportée à demain, vendredi.

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Les résultats devaient être communiqués en direct à l’ORTM, la télévision nationale malienne, à partir de 14h00 GMT. Mais à l’heure dite, un tweet du compte officiel de la présidence malienne indiquait leur report à demain.

Mardi, le colonel Moussa Sinko Coulibaly, ministre de l’Administration territoriale, avait donné des résultats provisoires faisant état d’une « large avance » d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) sur « un tiers » des bulletins de vote dépouillés. Depuis, les adversaires d’IBK, Soumaïla Cissé en tête, ne cessent de dénoncer des dysfonctionnement dans le processus électoral. Selon eux, seuls 12% des voix – soit 2 653 bureaux de vote sur plus de 20 000 – avaient été recensés lors de l’annonce des premiers résultats par les autorités de transition. L’Union pour la République et la démocratie (URD), le parti de Soumaïla Cissé, a même dénoncé « un bourrage d’urnes » et affirmé qu’un second tour était « sûr à 100% » entre les deux candidats favoris.

Bataille de chiffres

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Jeudi, les deux camps continuaient d’avancer chacun leurs propres chiffres. L’état-major du Rassemblement pour le Mali (RPM, parti d’IBK) table entre 53 et 55% en faveur de son candidat, tandis que les partisans de Soumaïla Cissé estiment que l’ancien Premier ministre n’a recueilli qu’environ 44% des voix.

Officiellement, le report de l’annonce des résultats est dû à un retard dans l’acheminement à Bamako des procès verbaux de votes dans les régions de Gao (nord-est) et de Sikasso (sud-est), d’où est originaire IBK. D’après un responsable du ministère de l’Administration territoriale cité par l’AFP, le dépouillement des bulletins est « un travail fastidieux » qui n’est pas encore terminé.

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Officieusement, la situation est plus complexe. Il y a deux jours, de nombreuses sources diplomatiques et administratives faisaient état d’une nette victoire d’IBK dès le premier tour. Ce matin, le ton avait changé. Dans les chancelleries occidentales à Bamako, l’idée d’un second tour est désormais distillée aux journalistes qui couvrent le scrutin. Une éventualité qui suscite par ailleurs des inquiétudes sur la réaction des supporters d’IBK, particulièrement mobilisés et visibles dans les rues de la capitale malienne depuis dimanche dernier. 

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Benjamin Roger

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