Présidentielle malienne : le parti de Cissé dénonce un bourrage des urnes et croit à un deuxième tour

L’Union pour la République et la démocratie (URD) de Soumaïla Cissé a fait état, mercredi 31 juillet, d’un « bourrage des urnes » lors du premier tour de l’élection présidentielle malienne, et se réserve le droit de « déposer des recours à la Cour constitutionnelle ». D’après les résultats provisoires annoncés mardi, Ibrahim Boubacar Keïta bénéficie d' »une large avance » sur les 26 autres candidats après le dépouillement d’un tiers des bulletins de vote. Il est suivi par Soumaïla Cissé et Dramane Dembélé.

Ouverture des urnes électorales le 28 juillet 2013 à Bamako. © AFP

Ouverture des urnes électorales le 28 juillet 2013 à Bamako. © AFP

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Publié le 1 août 2013 Lecture : 2 minutes.

Alors que les résultats officiels du premier tour de l’élection présidentielle malienne sont espérés ce jeudi 1er août, la polémique fait rage. « Nous dénonçons le bourrage des urnes » lors du scrutin tenu le 28 juillet, a déclaré Madou Diallo, responsable des jeunes de l’Union pour la République et la démocratie (URD), la formation de Soumaïla Cissé. Il n’a cependant pas fourni de détails sur les auteurs et l’ampleur des bourrages d’urnes, ni sur les zones où ils se seraient produits.

« Malgré ce bourrage, selon nos chiffres, un second tour est inévitable pour départager notre candidat, Soumaïla Cissé, et Ibrahim Boubacar Keïta », donné en tête avec une large avance par les premiers chiffres officiels, a ajouté M. Diallo lors d’un meeting devant un millier de personnes mercredi après-midi à Bamako. « Il est sûr à 100% qu’il y a un second tour », a-t-il affirmé.

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Mardi, l’annonce faite par le ministre de l’Administration territoriale de résultats partiels et non chiffrés a provoqué la colère du camp de Soumaïla Cissé. Le colonel Moussa Sinko Coulibaly a affirmé que selon des tendances portant sur un tiers des bulletins dépouillés, Ibrahim Boubacar Keïta, dit « IBK », était en tête avec « une large avance » sur ses concurrents. Il avait ajouté que l’ex-ministre des Finances Soumaïla Cissé était en deuxième position.

Le colonel Coulibaly avait parlé d’écarts « importants » entre IBK et ses concurrents et ajouté: « Si ces écarts sont confirmés, il n’y aura pas de deuxième tour ».

Recours

L’entourage de Soumaïla Cissé a immédiatement contesté ces premières tendances. Le ministre « a annoncé un taux de participation de 53% selon des résultats partiels. Cela donne à peu près 3 600 000 électeurs qui ont voté. Cela veut dire qu’il faudra au minimum 1 800 000 voix pour passer au premier tour, or, à ce jour, aucun candidat n’a plus d’un million de voix », a soutenu le responsable des jeunes de l’URD.

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Madou Diallo, estime même que le ministre de l’Administration territoriale « doit démissionner et une commission internationale de dépouillement des bulletins de votes doit prendre le relais ».

Un autre responsable des jeunes de l’URD, Abdoulaye Coulibaly, a affirmé que, d’après les chiffres de son parti, Soumaïla Cissé a obtenu la majorité des voix dans six des huit régions administratives du Mali, sans les citer. Il a également dénoncé des bourrages d’urnes et réclamé la démission du ministre Moussa Sinko Coulibaly. « Nous sommes légalistes. Nous allons déposer des recours à la Cour constitutionnelle », a-t-il dit.

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(Avec AFP)

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