Italie : face au racisme, Cécile Kyenge contre-attaque

Sous le feu des attaques racistes depuis sa prise de poste dans le gouvernement transalpin, la ministre de l’Intégration d’origine congolaise, Cécile Kyenge, a décidé de contre-attaquer. Face à la Ligue du nord, aux jets de bananes et autres injures, elle a décidé de se battre pour un « changement culturel » en Italie, explique-t-elle dans un entretien au quotidien « La Libre Belgique ».

Cécile Kyenge veut lancer une campagne contre le racisme en Italie. © AFP

Cécile Kyenge veut lancer une campagne contre le racisme en Italie. © AFP

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Publié le 31 juillet 2013 Lecture : 1 minute.

À chaque jour, son lot d’insultes. Par internet, courrier ou par interview interposée, Cécile Kyenge ne compte plus les injures racistes dont elle fait l’objet. Il y a quelques jours encore, la ministre de l’Intégration, d’origine congolaise, était littéralement la cible d’une banane lancée dans sa direction lors d’une réunion politique. La goutte d’eau a-t-elle fait déborder le vase ? La ministre a en tout cas décidé de contre-attaquer, à l’occasion d’un entretien avec le quotidien La Libre Belgique.

« Je demande un vrai changement culturel. Chacun de nous doit prendre ses responsabilités (…) et participer à la création d’un climat serein », a-t-elle ainsi déclaré. Premier visé : le parti de la Ligue du Nord, anti-immigrés, dont plusieurs élus ont fait de Cécile Kyenge une véritable cible. « J’attends que le leader de ce parti intervienne personnellement (..), je refuse les insultes », a-t-elle ajouté.

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Une campagne contre le racisme

La ministre refuse toutefois de stigmatiser l’Italie toute entière à cause de « certaines voix qui hurlent malheureusement plus fort que les autres ». Le changement est déjà en cours, estime-t-elle : « Il y a actuellement une grande sensibilisation en ce qui concerne la prise de conscience du racisme ». Elle avoue même travailler à une grande campagne contre le racisme en Italie.

Son objectif : engager un « changement culturel », faire comprendre que les différences « ne tuent pas » mais qu’elles « enrichissent ». Le bras de fer contre la Ligue du Nord, dont un des dirigeants, Roberto Calderoli, l’a comparé à un orang-outan le 13 juillet dernier, est engagé.

Lire aussi :

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>> L’intégralité de l’entretien accordée à La Libre Belgique
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>> Tunisie : une élue appelle au viol de la ministre d’origine congolaise Cécile Kyenge
 

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