Tunisie : le parti Ennahdha prêt à discuter d’un « gouvernement d’union ou de salut public »
Le parti islamiste Ennahdha, au pouvoir en Tunisie, s’est dit prêt, mardi 30 juillet, à discuter d’un gouvernement de salut national, après des menaces de démission du ministre de l’Intérieur, Lotfi Ben Jeddou.
« Nous sommes ouverts à toutes les propositions pour parvenir à un accord, notamment un gouvernement d’union ou de salut national ». Ameur Larayedh, un des responsables d’Ennahdha, a annoncé, le 30 juillet, l’intention du parti islamiste à répondre favorablement à cette demande de l’opposition tunisienne et d’Ettakatol, l’un des trois partis de l’actuelle coalition gouvernementale.
Ennahdha se refuse toutefois à dissoudre l’Assemblée nationale constituante (ANC), qui devrait achever d’ici quelques semaines la rédaction d’un projet de nouvelle Constitution. « C’est une ligne à ne pas franchir », a affirmé Ameur Larayedh.
>> Lire : Tunisie : faut-il craindre un retour des anciens cadres du régime de Ben Ali
"Dépasser l’égoïsme"
Auparavant, le ministre de l’Intérieur Lotfi Ben Jeddou, un indépendant en place depuis mars, avait dit avoir « envisagé de démissionner » et appelé tous les partis à « dépasser leurs égoïsmes pour relever les défis et combattre le terrorisme ».
Le puissant syndicat UGTT, l’organisation patronale UTICA, Ettakatol et la Ligue tunisienne des droits de l’homme ont aussi tous appelé à la démission du gouvernement dirigé par Ali Larayedh au lendemain d’un discours dans lequel il rejetait cette éventualité.
Aucune de ces organisations et personnalités n’a toutefois fixé d’ultimatum et elles ne semblaient pas d’accord sur la nature du cabinet devant être constitué, certains réclamant un gouvernement « de compétence restreint » et d’autres souhaitant une équipe « d’union nationale » intégrant les partis politiques.
(Avec AFP)
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