Tunisie : la Femen Amina obtient un non-lieu pour faits d’outrages mais reste en détention

Un non-lieu a été prononcé, lundi 29 juillet, pour Amina, a annoncé son avocat. La militante Femen tunisienne de 19 ans risquait un an et demi de prison pour outrage et diffamation de personnel pénitentiaire dans la prison où elle est détenue depuis deux mois. Elle reste toutefois en détention pour les autres faits qui lui sont reprochés.

Amina risque de six à douze ans de prison pour des faits de profanation à Kairouan. © AFP

Amina risque de six à douze ans de prison pour des faits de profanation à Kairouan. © AFP

Publié le 29 juillet 2013 Lecture : 1 minute.

Mis à jour à 14h29.

La militante Femen de Tunisie, Amina, a bénéficié d’un non-lieu, lundi 29 juillet, pour des faits d’outrage et diffamation dont l’accusait le personnel pénitentiaire de l’établissement où elle détenue depuis deux mois. Celle-ci risquait jusqu’à un an et demi de prison ferme. « Je suis contente de cette décision rassurante pour la suite, j’ai repris confiance en la justice », a déclaré la mère d’Amina.

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La défense avait demandé l’acquittement et l’annulation des poursuites pour « graves vices de procédure » dans cette « affaire montée » à la suite des révélations faites par Amina sur des cas de torture et de mauvais traitements à l’égard de prisonnières.

Toujours en détention

Néanmoins, Amina reste placée en détention pour des actes de profanation. Elle avait été arrêtée en possession de spray d’autodéfense, dimanche 19 mai, après avoir peint "FEMEN" sur un muret du cimetière mitoyen de la grande mosquée de Kairouan.

La jeune Femen tunisienne, 19 ans, a déjà été condamnée, jeudi 30 mai, à 300 dinars (150 euros environ) pour port prohibé d’un aérosol lacrymogène de défense, mais la justice tunisienne a également ordonné son maintien en détention pour atteinte aux bonnes mœurs et profanation de cimetière, délits passibles de six mois et deux ans de détention. Le juge d’instruction en charge du dossier a évoqué des accusations d’« association de malfaiteurs », laissant entendre qu’Amina avait pu agir en bande organisée, ce qui lui ferait encourir des peines allant de six à 12 ans de prison.

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