Libye : 13 personnes ont été blessées à Benghazi à la suite de deux explosions

Deux puissantes explosions se sont produites près du Palais de justice de la ville de Benghazi, dans l’est de la Libye dimanche 28 juillet, faisant 13 blessés. La région est victime de violences permanentes depuis la fin de révolution.

Une voiture piégée à Benghazi, le 19 juin 2013. © AFP/Abdullah Doma

Une voiture piégée à Benghazi, le 19 juin 2013. © AFP/Abdullah Doma

Publié le 29 juillet 2013 Lecture : 2 minutes.

Deux explosions ont retenti à Benghazi en Libye, le 28 juillet, au coucher du soleil, au moment de la rupture du jeûne, l’une près du Palais de justice, l’autre près du bureau du procureur général. Mohamed Hijazi, le porte-parole des services de sécurité à Benghazi a affirmé que les détonations ont été causées par « deux valises piégées d’explosifs ». Il a déploré une dizaine de blessées. Une source médicale à l’hôpital al-Haouari de Benghazi a confirmé à l’AFP un bilan de treize victimes blessés, dont les jours ne seraient pas en danger. Les habitations ont subi des dégâts importants, d’après les déclarations des habitants.

Les attaques interviennent dans un climat particulièrement tendu, au lendemain de l’évasion de près de 1 300 détenus d’une prison à Benghazi. Les services de sécurité affirment que la majorité des fugitifs étaient des détenus de droit commun, mais certains étaient incarcérés pour des affaires liées à l’ancien régime de Mouammar Kadhafi.

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Benghazi, foyer de la contestation

La région venait d’être à nouveau secouée par des événements violents. L’avocat et militant politique anti-islamiste, Abdessalem al-Mesmari, ainsi que deux officiers de l’armée ont été assassinés le vendredi 27 juillet, à Benghazi. La population avait manifesté le lendemain, dans les rues de la ville, épicentre de la contestation durant la révolution. Ils protestaient notamment contre les Frères musulmans accusés d’être responsables de l’instabilité en Libye. Les locaux des deux principaux partis libyens ont été vandalisés durant la mobilisation : celui du Parti pour la justice et la construction (PJC), allié des Frères musulmans libyens, et celui de son rival, l’Alliance des forces nationales (AFN, libérale).

L’Est de la Libye et la ville de Benghazi ont été les bastions de l’insurrection contre Kadhafi et sont désormais le théâtre de violences à répétition. Explosions, assassinats et attaques y sont courantes, pour la plupart ciblant des juges, des militaires ou des policiers ayant servi sous le régime déchu. Des assauts ont même été menés contre des diplomates étrangers et intérêts occidentaux.

(avec AFP)

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