Sondage sur la présidentielle malienne : vous avez voté pour… IBK
Avec 25% des voix, l’ancien Premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) est arrivé en tête de notre sondage sur l’élection présidentielle malienne, lequel ne prenait qu’une température approximative de la popularité des candidats sur Internet. Autre enseignement : près de 75% des sondés craignent des fraudes électorales…
Le sondage sur la présidentielle malienne, publié sur le site de Jeune Afrique du 8 au 25 juillet, n’a qu’une valeur indicative et ne saurait remplacer une enquête d’opinion « scientifique » réalisée par des instituts spécialisés. Il permet toutefois de se faire une petite idée des préférences des citoyens maliens à l’aube d’une élection cruciale pour l’avenir de leur pays.
Sur 3 974 votants, 2 084 se sont déclarés Malien(ne)s résidant au Mali (52%), 1 180 Malien(ne)s résidant à l’étranger (30%), et 708 non-Malien(ne)s (18%).
À la question « Quel est votre candidat favori pour le premier tour de l’élection présidentielle, prévu le 28 juillet ? » l’ancien Premier ministre et président de l’Assemblée nationale Ibrahim Boubacar Keïta, plus connu sous le surnom d’ « IBK », arrive en tête avec 25% des voix. Les autres favoris du scrutin sont relativement loin derrière, Soumaïla Cissé obtenant 15% des suffrages, Soumana Sacko 9% et Modibo Sidibé 4%. Une, ou plutôt deux surprises ressortent par ailleurs de notre sondage. Les candidats peu connus Racine Seydou Thiam et Niamkoro Yeah Samaké ont visiblement bien mobilisé leurs partisans sur notre site, recueillant respectivement 19% et 17% des votes.
Sur la personnalité du futur président, les participants ne se départagent pas vraiment : 51 % estiment que le Mali a besoin d’un homme « expérimenté » et 49% d’un homme « neuf ». Quant aux thèmes principaux qu’ils souhaitaient voir aborder lors de la campagne, nos électeurs ont cité, par ordre décroissant, le développement socio-économique (40%), la corruption (24%), et l’intégrité du territoire (19%).
Malgré la polémique sur le calendrier électoral serré, 75% des votants trouvent que la date du 28 juillet pour le premier tour est « une bonne chose ». Plus préoccupant, ils sont aussi une écrasante majorité (74%) à craindre des fraudes lors du scrutin.
Enfin, sur le dossier sensible du Nord, les sondés sont plutôt unanimes : 56% considèrent que le futur président sera quand même légitime si Kidal, où la situation tendue soulève des interrogations sur la bonne tenue du scrutin, ne vote pas. À propos du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), ils sont implacables : 92% considèrent qu’il n’est pas un « représentant légitime des populations du Nord ».
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Benjamin Roger
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