Guinée : ouverture d’une information judiciaire sur les récentes violences interethniques

Le ministère guinéen de la Justice a annoncé mercredi 24 juillet l’ouverture d’une information judiciaire sur les violences interethniques de la semaine dernière dans le sud-est du pays. Le dernier bilan officiel fait état d »au moins 95 morts en moins de trois jours ». Plus de 130 personnes ont été arrêtées et font actuellement l’objet d’enquêtes préliminaires.

Une manifestation des opposants à Conakry, le 25 mai 2013. © AFP

Une manifestation des opposants à Conakry, le 25 mai 2013. © AFP

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Publié le 24 juillet 2013 Lecture : 1 minute.

Mis à jour le 25 juillet 2013 à 9 heures 25.

« Une information judiciaire vient d’être ouverte concernant les douloureux et meurtriers évènements qui se sont produits la semaine dernière en Guinée forestière, notamment à Koulé, N’Zérékoré et Beyla », a annoncé Mohamed Béavogui, le porte-parole du ministère de la Justice, lors d’une déclaration diffusée mercredi 24 juillet par les médias d’État.

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« Cette information judiciaire a été ouverte sur réquisition du procureur de la République près du tribunal de première instance de N’Zérékoré », plus grande ville de la Guinée forestière, et « vise à faire toute la lumière afin de poursuivre les auteurs des crimes, les juger », a précisé Mohamed Béavogui.

>> Lire aussi : Guinée : Koulé et N’Zérékoré, les raisons de la violence

À en croire le porte-parole du ministre guinéen de la Justice, plusieurs suspects – plus de 130 – ont été arrêtés en possession illégale d’armes de guerre et font actuellement l’objet d’enquêtes préliminaires par la police judiciaire.

"Une tristesse sans précédent"

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Les affrontements ont opposé, entre les 15 et 17 juillet, des Guerzé (chrétiens ou animistes), majoritaires en Guinée forestière, et des Konianké (musulmans). Les violences ont d’abord éclaté à Koulé avant de gagner N’Zérékoré et Beyla, distantes de quelques dizaines de kilomètres. « Au dernier rapport, il y a eu au moins 95 morts et une centaine de blessés lors de ces violences, a déclaré le porte-parole du gouvernement, Albert Damantang Camara.

« Ces évènements malheureux entre deux ethnies de la localité ont plongé tout le pays dans une désolation et une tristesse sans précédent, au regard de la nature des crimes commis et du degré des hostilités enregistrées », a conclu Mohamed Béavogui.

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(Avec AFP)

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