Égypte : l’explosion d’une bombe devant un commissariat fait un mort et 17 blessés

Une bombe a explosé ce matin, 24 juillet, dans un commissariat de police d’une province au nord du Caire, faisant 1 mort et 17 blessés. Une explosion qui intervient après la nouvelle flambée de violences entre les partisans et les adversaires du président déchu Mohamed Morsi, laquelle a fait 13 morts en 24 heures.

Des voitures brûlées près de l’Université du Caire, le 23 juillet 2013. © AFP

Des voitures brûlées près de l’Université du Caire, le 23 juillet 2013. © AFP

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Publié le 24 juillet 2013 Lecture : 2 minutes.

Lancée depuis une voiture qui passait devant le commissariat de police de Mansoura, chef lieu de la province de Dakhalia, au nord du Caire, une bombe a explosé le 24 juillet tôt le matin, faisant un mort et 17 blessés, selon le ministère égyptien de la Santé.

L’explosion s’est produite après une journée d’affrontements entre opposants et partisans du président islamiste déchu, Mohamed Morsi, qui ont fait 13 morts en 24 heures. Les nouvelles autorités craignent désormais que le pays ne bascule dans la guerre civile et préviennent qu’elles ne laisseront pas ce regain de violences perdurer.

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"Une deuxième Syrie"

« L’Égypte ne sera pas une deuxième Syrie et quiconque pousse dans cette voie est un traître », a affirmé Ahmed al-Maslamani, un porte-parole du président par intérim, Adly Mansour, dans une déclaration publiée par l’agence officielle MENA.

Neuf personnes ont été tuées mardi matin près de l’Université du Caire, selon un bilan révisé à la hausse en soirée par Mohamed Soltan, chef adjoint des services d’urgence au ministère de la Santé. Deux d’entre elles au moins ont été tuées par un homme qui a ouvert le feu sur des militants pro-Morsi. Dans l’après-midi, de nouveaux heurts ont éclaté brièvement dans le même secteur, où une quinzaine de véhicules ont été brûlés.

À ce jour, plus de 150 personnes ont péri dans des affrontements liés aux troubles politiques depuis les manifestations massives qui ont obtenu le départ de Mohamed Morsi fin juin. Au moins une quarantaine d’autres personnes ont été tuées durant cette période dans la région instable du Sinaï, frontalière d’Israël et de la bande de Gaza, principalement lors d’attaques contre l’armée et la police, ou d’opérations militaires contre des islamistes radicaux.

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Les partisans de Mohamed Morsi, déposé par l’armée le 3 juillet, réclament toujours son retour, faisant valoir qu’il est le premier président égyptien élu démocratiquement. Ses adversaires, eux, estiment qu’il s’est disqualifié par un exercice du pouvoir au profit de son seul camp et que l’ampleur des manifestations contre lui a traduit sa perte de légitimité.

Violences contre les coptes

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En attendant, les organisations de défense des droits de l’Homme, Human Rights Watch (HRW) et Amnesty International, ont lancé un cri d’alarme face à la recrudescence des violences contre la communauté chrétienne copte (6 à 10% de la population), reprochant à la police son inertie.

Depuis le 3 juillet, HRW a recensé « au moins six attaques contre des chrétiens », dont la plus grave le 5 juillet à Naga Hassan, près de Louxor (sud), où selon Amnesty, « les forces de sécurité ont abandonné six hommes encerclés – dont quatre ont été tués et un hospitalisé »- à la merci d’une foule en colère ».

(Avec agences)

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