Présidentielle malienne : IBK fait campagne à Kidal

Ibrahim Boubacar Keïta (dit « IBK »), l’un des principaux candidats à la présidentielle malienne, s’est rendu lundi 15 juillet à Kidal pour une visite de quelques heures.

IBK à Paris, le 4 juin 2013. © Vincent Fournier/J.A

IBK à Paris, le 4 juin 2013. © Vincent Fournier/J.A

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Publié le 16 juillet 2013 Lecture : 2 minutes.

Ibrahim Boubacar Keïta est le premier candidat à la présidentielle – dont le premier tour se tiendra le 28 juillet – à se rendre à Kidal, bastion des rebelles touaregs.

Sa courte visite de quelques heures est intervenue le jour même du retour du gouverneur de Kidal, le colonel Adama Kamissoko, qui s’y était déjà rendu brièvement le 11 juillet.

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« Ibrahim Boubacar Keïta, candidat à la présidentielle, est arrivé lundi à Kidal dans le cadre de la campagne électorale », a affirmé une source militaire africaine de la force de l’ONU au Mali, la Minusma. L’information a été confirmée par l’état-major de campagne du candidat qui a parlé d’une visite de « quelques heures ».

IBK, 68 ans, ancien Premier ministre et ex-président de l’Assemblée nationale, est l’un des favoris à la présidentielle malienne.

Soumaïla Cissé va aussi se rendre à Kidal

Un autre favori, Soumaïla Cissé, 63 ans, ancien ministre et ex-président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa), a également prévu de se rendre à Kidal « tout prochainement », selon ses proches.

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Les autorités maliennes et les rebelles touaregs qui occupaient Kidal, à 1 500 km au nord-est de Bamako, ont signé le 18 juin à Ouagadougou un accord prévoyant un cessez-le-feu, un déploiement progressif de l’armée malienne, et un cantonnement des combattants touaregs sur des sites de regroupement.

L’accord a été respecté, mais la situation reste tendue sur place, où des manifestations d’adversaires et de partisans du retour de quelque 150 soldats maliens ont eu lieu la semaine dernière.

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Retour compliqué pour le gouverneur

Déjà mauvaises avant le début du conflit au Mali, les relations entre communautés noires majoritaires et les communautés arabe et touarègue se sont depuis considérablement dégradées.

Le premier tour de la présidentielle, censée amorcer la réconciliation et rétablir l’ordre constitutionnel interrompu par le coup d’État de mars 2012, doit en principe se tenir à Kidal à la fin du mois comme dans le reste du Mali. Les tensions actuelles et l’impréparation du scrutin dans la ville font toutefois craindre qu’il ne puisse avoir lieu comme prévu.

C’est pour faire en sorte que le scrutin puisse s’y tenir que le gouverneur de Kidal, le colonel Adama Kamissoko, y est revenu lundi après une première visite tendue de quelques heures le 11 juillet. Le gouverneur lui-même avait déclaré que lorsqu’il avait voulu s’y installer, ses bureaux étaient occupés par des « groupes armés » qu’il n’avait pas nommés. Selon une source africaine de la Minusma et son entourage, il s’est, cette fois-ci, installé à la mairie de la ville.

(Avec AFP)

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