RDC : l’opposition rejette les « concertations nationales » voulues par Kabila

Dans un communiqué commun publié le 12 juillet, 76 partis de l’opposition congolaise réunis en « conclave » ont rejeté les « concertations nationales » annoncées par le chef de l’État Joseph Kabila. Ils demandent l’organisation d’une rencontre avec le pouvoir sous l’égide des Nations unies.

Vital Kamerhé, président de l’Union pour la nation congolaise (UNC), décembre 2011. © Gwenn Dubourthoumieu/J.A.

Vital Kamerhé, président de l’Union pour la nation congolaise (UNC), décembre 2011. © Gwenn Dubourthoumieu/J.A.

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Publié le 12 juillet 2013 Lecture : 1 minute.

C’est une fin de non recevoir que l’opposition politique de la RDC a réservée au président congolais, Joseph Kabila, qui a annoncé la tenue imminente de « concertations nationales ». Réunis en « conclave » à Kinshasa, du 6 au 11 juillet, 76 partis ont rejeté la proposition présidentielle, lui reprochant de ne pas correspondre à la recommandation des Nations unies aux autorités congolaises d’organiser un « dialogue politique transparent et sans exclusive entre toutes les parties prenantes congolaises ».

Ces partis exigent que Mary Robinson, l’envoyée spéciale du secrétaire général des Nations unies, soit le « témoin » de cette concertation et que le chef de l’État voisin, le président congolais Denis Sassou Nguesso, en soit le « facilitateur ».

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"Crise de légitimité"

L’opposition souhaite par ailleurs que tous les sujets soient abordés, notamment les violations massives des droits de l’homme, les viols et violences à l’encontre de la femme, l’enrôlement des enfants soldats, le pillage et le bradage des ressources naturelles, la formation d’une armée nationale républicaine et moderne, la légitimité des institutions, la corruption.

Elle demande également que le nouveau président de la commission électorale indépendante, l’abbé Appolinaire Malumalu, considéré comme proche du chef de l’État, soit récusé, et que « la crise de légitimité » née de la contestation des dernières élections soit envisagée.

Par avance le gouvernement a, la semaine dernière, rejeté les demandes de l’opposition affirmant par la voix de son porte parole Lambert Mende que ces concertations ne pouvaient concerner que les Congolais et n’étaient pas susceptibles de remettre en cause le pouvoir en place. Et l’organisation de ces assises, confiée aux présidents des deux chambres du parlement, Aubin Minaku et Léon Kengo wa Dondo, considérés comme proches du président Joseph Kabila, devraient essentiellement porter sur la gouvernance, l’économie, le désarmement, les conflits communautaires et la décentralisation.

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(Avec AFP)

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