Égypte : Beblawi poursuit les consultations pour former un gouvernement de transition
Le nouveau Premier ministre égyptien, Hazem al-Beblawi, va poursuivre ce 11 juillet des consultations pour tenter de former un gouvernement de transition. Une tâche ardue dans un climat de défiance accrue chez les islamistes par le mandat d’arrêt lancé la veille contre le Guide suprême des Frères musulmans.
![Le nouveau Premier ministre égyptien, Hazem al-Beblawi, à Marseille en septembre 2011. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2013/07/11/011072013091534000000hazem.jpg)
Le nouveau Premier ministre égyptien, Hazem al-Beblawi, à Marseille en septembre 2011. © AFP
Doter l’Égypte d’un gouvernement de transition. Une mission qui s’annonce difficile pour le nouveau Premier ministre, Hazem al-Beblawi, après le mandat d’arrêt lancé la veille contre Mohamed Badie, le Guide suprême des Frères musulmans, pour incitation à la violence ayant provoqué des heurts qui ont fait 53 morts et 480 blessés, le 8 juillet, devant le siège de la Garde républicaine au Caire.
L’arrestation de Mohamed Badie vient ainsi ajouter à la tension prévalant depuis l’éviction il y a une semaine du président islamiste Mohamed Morsi. D’après des sources judiciaires, 200 personnes -parmi les 650 interrogées pour avoir voulu forcer l’entrée du site militaire – ont par ailleurs été inculpées mercredi, notamment pour meurtre.
Nous ne pactisons pas avec des putschistes.
Hazem al-Beblawi parviendra-t-il à former son gouvernement dans ce climat de défiance ? La présidence a indiqué, le 10 juillet, que le Premier ministre allait proposer quelques postes aux Frères musulmans, mais la confrérie a déjà sèchement rejeté cette tentative de main tendue. « Nous ne pactisons pas avec des putschistes », a déclaré Tareq al-Morsi, le porte-parole.
Mohamed Morsi "en lieu sûr"
Des consultations devront donc se poursuivre pour tenter de former dans les meilleurs délais un gouvernement intérimaire de transition, en attendant l’organisation d’une élection présidentielle prévue d’ici six mois.
Dans la rue, les deux camps restent fortement mobilisés. Mercredi soir, après la rupture du jeûne, au premier jour du ramadan, des milliers de personnes ont rejoint les pro-Morsi qui manifestent depuis 15 jours devant la mosquée Rabaa al-Adawiya du Caire, dans le quartier de Nasr City. Ils ont prié pour les morts de lundi et ont promis de poursuivre le mouvement jusqu’au retour de leur président, avant de prendre la direction du palais présidentiel Ittihadiya. « J’ai voté pour lui et je veux savoir où il se trouve », a exigé Mohamed, 47 ans, comme tous les partisans du président déchu.
Après plusieurs jours sans la moindre communication sur le sujet, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a affirmé à des journalistes que Mohamed Morsi, arrêté dans la foulée de sa destitution, se trouvait « en lieu sûr, pour sa propre sécurité ». « Il est traité dignement et ne fait pour l’heure l’objet d’aucune poursuite », a-t-il ajouté.
(Avec AFP)
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