Dans l’est de la RDC, une milice Maï Maï attaque le M23 et la Monusco

Mercredi 10 juillet, au nord de Goma, la milice Maï Maï Nyatura a attaqué des combattants du M23 avant de tourner ses armes vers les Casques bleus déployés, qui ont riposté. Bilan : quatre morts chez les miliciens, selon le mouvement rebelle, quatre blessés selon l’ONU.

Un char de l’ONU à quelques kilomètres de Goma, le 2 juin 2013. © Junior D. Kannah/AFP

Un char de l’ONU à quelques kilomètres de Goma, le 2 juin 2013. © Junior D. Kannah/AFP

Publié le 11 juillet 2013 Lecture : 2 minutes.

Les circonstances du début des affrontements ne sont pas établies avec précision. Mercredi 10 juillet, dans la localité de Kanyaruchinya, au nord de Goma (Nord Kivu), des témoins ont indiqué que des tirs avaient éclaté entre la milice locale des Maï Maï Nyatura et les combattants du Mouvement du 23-Mars (M23) cantonnés sur place. Selon le colonel Vianney Kazarama, porte-parole militaire des rebelles, le M23 a contre-attaqué, réussissant à écarter les assaillants sans qu’il y ait de victime d’un côté ou de l’autre.

Puis les miliciens se seraient retournés contre les Casques bleus déployés pour protéger les populations. Selon Karazama et plusieurs habitants de la bourgade, le bilan serait de quatre morts, ce que dément la Monusco. La mission onusienne précise qu’il y a eu seulement quatre blessés qui sont sont soignés à Goma.

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« Les Casques bleus continuent de dominer le terrain et la situation est présentement sous contrôle » a affirmé le colonel Prosper Basse, porte-parole des Nations unies lors d’une conférence de presse. Ces tirs, a-t-il affirmé, se sont produits « en application des règles d’engagement et après des tirs de sommation pour dissuader l’avancée de ces hommes armés ». Il a évalué leur nombre à 30 personnes.

Prolifération des milices

Samedi, déjà, le groupe Maï Maï avait attaqué les positions du M23 mais s’était retiré après des accrochages qui n’avaient pas duré. Le Nord Kivu est le théâtre d’une insécurité grandissante en raison de la prolifération de groupes armés et de milices qui profitent de l’affrontement entre l’armée gouvernementale et le M23 pour s’étendre. Le nombre de groupes armés est estimé entre 80 et 120, selon une source militaire occidentale.

>> Lire notre carte interactive des milices du Kivu

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Pour lutter contre le phénomène, les Nations unies – qui entretiennent 17 000 Casques bleus en RDC depuis 15 ans – ont récemment créé une brigade d’intervention de 3 000 hommes dont le mandat est de combattre et de désarmer ces groupes armés parmi lesquels le M23. Cette brigade qui sera composée de soldats tanzaniens, sud-africains et malawites, se met lentement en place et devrait selon des sources occidentales n’être pleinement opérationnelle que fin août.

(Avec AFP)

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