Guinée : la Ceni propose des élections pour le 24 septembre

La Commission électorale nationale indépendante de Guinée (Ceni) a suggéré mercredi 10 juillet que les élections législatives aient lieu le 24 septembre prochain. Une proposition conforme à l’accord signé début juillet entre le pouvoir et l’opposition sous l’égide de l’ONU.

Alpha Condé est au pouvoir depuis décembre 2010. © AFP

Alpha Condé est au pouvoir depuis décembre 2010. © AFP

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Publié le 10 juillet 2013 Lecture : 1 minute.

Après bientôt trois ans d’attente, les Guinéens pourraient se rendre aux urnes d’ici quelques semaines. Mercredi, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a proposé que les élections législatives se tiennent le 24 septembre.

« La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a proposé au président de la République Alpha Condé la date du 24 septembre 2013 pour la tenue des élections législatives », indique l’instance électorale dans un communiqué.

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Cette proposition fait suite à un accord signé le 3 juillet à Conakry entre le pouvoir et l’opposition sous l’égide de l’ONU, précisant que le scrutin devait avoir lieu 84 jours après cette signature.

L’accord prévoit notamment le choix de l’opérateur technique sud-africain Waymark, jusqu’ici contesté par l’opposition, pour recenser les électeurs et accorde le droit de vote aux Guinéens de l’étranger à ces législatives, ce que refusait jusqu’alors le pouvoir.

Manifestations sanglantes

Les législatives en Guinée auraient dû avoir lieu dans les six mois suivant l’investiture du nouveau président Alpha Condé, en décembre 2010, après son élection en novembre comme premier chef d’État démocratiquement élu de ce pays à l’histoire marquée par les violences politiques, militaires et ethniques.

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Ces élections ont toutefois été reportées à de nombreuses reprises faute de consensus sur leur organisation. L’opposition a longtemps accusé le pouvoir « autoritaire » d’Alpha Condé de préparer des fraudes à ce scrutin afin de s’assurer la majorité à l’Assemblée nationale.

Elle a organisé depuis le début de l’année de nombreuses manifestations à Conakry pour des législatives « libres et transparentes ». Celles-ci ont presque toutes dégénéré en violences avec les forces de l’ordre, qui ont fait une cinquantaine de morts et de très nombreux blessés.

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Les dernières législatives en Guinée remontent à juin 2002, sous la présidence du général Lansana Conté, décédé en décembre 2008 après 24 ans au pouvoir. C’est actuellement un Conseil national de transition (CNT, non élu) qui fait office de Parlement.

(Avec AFP)

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