Championnat d’Afrique des nations : Tunisie-Maroc, un derby aux allures de revanche
Tenante du titre, la Tunisie accueille le Maroc, samedi 6 juillet, à Sousse (retour le 13 à Tanger). Mais à cause d’un calendrier chargé, Nabil Maâloul, le sélectionneur des Aigles de Carthage « locaux », a décidé de se passer de plusieurs de ses cadres face à un adversaire qui lui réussit très bien depuis dix ans.
![Match aller du derby Maroc-Tunisie, le 6 juillet à Sousse. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2013/07/05/005072013183642000000018102012183706000000aljaziratunisie.jpg)
Match aller du derby Maroc-Tunisie, le 6 juillet à Sousse. © AFP
C’est un risque assumé, mais un risque malgré tout. À l’aube d’affronter le Maroc pour déterminer qui accompagnera la Libye (premier qualifié de la zone Nord après le forfait de l’Algérie) dans le Championnat d’Afrique des nations (Chan), en Afrique du Sud en 2014, Nabil Maâloul a choisi de ne pas sélectionner plusieurs joueurs, dont certains avaient participé à la conquête du deuxième Chan de l’histoire en 2011. Celui qui est également sélectionneur de l’équipe A a longuement mûri sa réflexion, dictée par « la sagesse».« Certains joueurs ont eu une saison éprouvante physiquement. Ils ont besoin de repos, et j’ai donc préféré ne pas les convoquer. », explique-t-il.
>> Lire : Football : entraîneurs et sélectionneurs, l’autre mercato
Maâloul fait des choix
Khalil Chemmam, Hocine Ragued, Mejdi Traoui et Khaled Mouelhi, qui jouent tous à l’Espérance de Tunis, ont donc été priés, avec quelques autres, d’aller se détendre sur les plages plutôt que de se mesurer au rival marocain. « Ils ont beaucoup donné, en club comme en sélection, lors d’une saison éprouvante. Je sais que c’est risqué, que je serai critiqué si nous sommes éliminés. J’ai profité de l’occasion pour appeler des joueurs plus frais, qui vont découvrir l’équipe nationale des locaux. »
Le Maroc complexé ?
S’il ne nie pas l’impact qu’aurait une élimination du tenant du titre, Maâloul évacue finement une bonne partie de la pression qui entoure ce derby du Maghreb vers les Marocains, où Rachid Taoussi, qui cumule comme lui deux casquettes, est sur un siège éjectable et n’est pas du tout certain de passer l’été. « Le Maroc ne participera pas à la Coupe du monde 2014, et le Chan est un objectif important pour lui, puisqu’il va organiser la CAN 2015. »
Et le Maroc espère secrètement inverser la tendance qui lui a coûté successivement une défaite en finale de la CAN 2004 (1-2), une élimination lors du dernier match qualificatif pour la Coupe du monde 2006 (2-2) et une sortie de route prématurée au premier tour de la CAN 2012 (1-2). « Je pense que les Marocains seront très revanchards et motivés », glisse Maâloul.
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