Giresse : « Je ne suis pas au Sénégal pour tout révolutionner »
Après six mois passés à la tête des Lions de la Teranga, Alain Giresse fait le bilan de ses débuts avec l’équipe du Sénégal, à deux mois d’un match décisif face à l’Ouganda en qualifications pour la Coupe du monde 2014.
Jeune Afrique : Depuis votre nomination, le Sénégal a disputé quatre matches sans en perdre aucun (une victoire et trois nuls). Est-ce un bilan satisfaisant, sachant que toutes les rencontres ont été jouées à l’extérieur ?
Alain Giresse : C’est bien de ne pas avoir perdu. C’est bien aussi d’avoir notre destin en mains avant le dernier match du second tour face à l’Ouganda, le 7 septembre. Mais quand on ne gagne pas tous les matches, un entraîneur ne peut pas être entièrement satisfait, même si on a fait de bonnes choses, lors des matches de juin. En Angola (1-1), nous aurions même pu l’emporter.
Au Gabon (2006-2010) puis au Mali (2010-2012), vous avez travaillé sur la durée, et obtenu des résultats. Votre méthode est-elle comprise au Sénégal ?
Je ne suis pas arrivé au Sénégal avec l’objectif de tout révolutionner. Il ne s’agissait pas de reconstruire, mais de redonner un nouvel élan à une équipe qui restait sur deux déceptions, c’est-à-dire une élimination lors du premier tour de la CAN 2012 et une non qualification pour celle de 2013. Il y a de très bons joueurs, tout n’est donc pas à refaire. J’ai amené mes compétences, mon expertise, afin d’atteindre un objectif, celui de se qualifier pour la Coupe du Monde 2014. Je mets en place mes idées de jeu.
Vous n’avez pas hésité à ne pas sélectionner des cadres comme Dembâ Ba ou Issiar Dia…
Oui, mais j’ai dit à tous les joueurs que les portes de la sélection n’étaient fermées à personne. Mes choix sont axés sur des critères sportifs. Il y a une vraie concurrence, et il faut être performant quand on est sur le terrain.
Vous n’avez pas été payé pendant six mois. Cela vous-a-t-il perturbé dans votre travail quotidien ?
Non. On m’a dit que cela était en passe d’être réglé, et que mes adjoints auraient un contrat. Ce qui m’a plus dérangé, ce sont les problèmes d’organisation lors des matches du mois de juin, notamment au niveau des liaisons aériennes pour aller d’Angola au Liberia.
Pourquoi préférez-vous que le match face à l’Ouganda se dispute au Maroc plutôt qu’à Conakry, comme cela était prévu ?
À Conakry, au mois de septembre, c’est la saison des pluies. Je ne voulais pas courir le risque de jouer sur un terrain détrempé. Au Maroc, nous aurons peut-être moins de soutien populaire, mais de meilleures conditions de jeu. On va se préparer là où nous jouerons. Et le 14 août, nous devrions affronter la Zambie en match amical, en région parisienne.
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