Sida : MSF dénonce le coût de nouveaux antirétroviraux brevetés

Les prix des traitements antirétroviraux (TAR) de base ont baissé. Mais dès lors qu’ils sont brevetés, ceux réservés aux malades à un stade avancé sont financièrement « inaccessibles » dans les pays où le HIV fait des ravages, dénonce l’ONG Médecins Sans Frontières (MSF).

Un pharmacien montre des antirétroviraux, le 30 novembre 2006 à Seguku (Ouganda). © AFP

Un pharmacien montre des antirétroviraux, le 30 novembre 2006 à Seguku (Ouganda). © AFP

Publié le 3 juillet 2013 Lecture : 1 minute.

Dans le domaine de la lutte contre le sida, il y a des avancées et des reculs. Le prix des TAR de première et deuxième ligne a par exemple chuté de 29 et 28% depuis 2012. Mais les traitements de troisième ligne sont 15 fois plus chers. Ces derniers sont destinés aux patients dont la maladie a été détectée trop tard ou pour qui les premiers traitements se sont révélés inefficaces.

« Leur prix est trop élevé à cause des brevets », a estime MSF lors d’une conférence de l’International AIDS Society à Kuala Lumpur, mardi 2 juillet. Grâce aux médicaments génériques, le coût d’une trithérapie précoce s’élève aujourd’hui à 139 dollars par an et par personne, alors qu’il coûtait encore 172 dollars l’an dernier. Un TAR de deuxième ligne coûte quant à lui 303 dollars.

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En revanche, un traitement en « dernier ressort » coûte plus de 2 000 dollars dans les pays pauvres. En Arménie, par exemple, un seul antirétroviral sur trois ou quatre nécessaires revient à plus de 13 000 dollars par an et par personne.

Démocratisation des traitements

Bénéfice de la baisse des prix : en 2012, 9,7 millions de personnes bénéficiaient d’un traitement antirétroviral dans les pays à revenu faible ou intermédiaire contre 300 000 en 2002, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

L’amélioration de l’accès aux traitements s’est poursuivie, avec à la fin de l’année 1,6 million de bénéficiaires de plus qu’en 2011, soit la plus forte hausse annuelle jamais enregistrée – la région Afrique étant la principale concernée.

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Selon les estimations de l’OMS et de l’Onusida (Programme commun des Nations unies sur le VIH/SIDA), 34 millions de personnes vivaient avec le VIH fin 2011 dans le monde.

(Avec AFP)

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