Afrique du Sud : la dispute sur l’emplacement des tombes de la famille Mandela devant la justice

La famille de Nelson Mandela a continué de discuter, le 1er juillet, par avocats interposés, de la localisation des tombes de trois enfants de l’ancien président sud-africain, toujours hospitalisé dans un « état critique mais stable ».

Mandla Mandela, petit-fils de Nelson Mandela, voudrait que son grand-père soit enterré à Mvezo. © AFP

Mandla Mandela, petit-fils de Nelson Mandela, voudrait que son grand-père soit enterré à Mvezo. © AFP

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Publié le 2 juillet 2013 Lecture : 2 minutes.

En 2011, Mandla Mandela, l’aîné des petits-fils du père de la nation, avait transféré les corps de son père, son oncle et sa tante du cimetière de Qunu (sud), le village d’enfance de Nelson Mandela, vers le cimetière de Mvezo, son village natal situé à une trentaine de kilomètres. Seize membres de la famille ont saisi en urgence, le 27 juin, le tribunal de Mthatha, la principale ville de la région, pour le forcer à rapatrier les corps à Qunu, où l’icône mondiale de la lutte contre l’apartheid souhaite être enterré.

Les tombes au centre de la querelle sont celles de trois des quatre enfants que Nelson Mandela a eu avec sa première femme, Evelyn : Makaziwe morte en 1948 à l’âge de neuf mois, Thembekile, tué en 1969 à 24 ans dans un accident de la route (emprisonné, Mandela n’avait pas pu assister à l’enterrement) et de Magkatho – le père de Mandla – mort du sida en 2005 à 55 ans.

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Lors d’un reportage réalisé en 2003, Nelson Mandela, filmé dans le cimetière de Qunu, exprimait le désir d’y être inhumé. « Ma famille est ici et je voudrais être enterré ici, chez moi », disait-il. Ses parents sont également enterrés à Qunu.

Les regrets de Mandla Mandela

Les avocats des deux camps – Mandla Mandela et les 16 autres membres de la famille – se sont retrouvés, le 1er juillet, dans le palais de justice de Mthatha pour des discussions en privé, mais il n’y a pas eu d’audience devant un juge, a constaté une journaliste de l’AFP.

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Une audience a été prévue le 2 juillet à 11H00, a indiqué à la fin de la rencontre Me Sandla Sigadla, qui défend les 16 plaignants. À cette occasion, Mandla Mandela « devrait présenter ses arguments et on décidera alors de la suite à donner », a-t-il ajouté.

Mandla Mandela, qui a le statut de chef traditionnel à Mvezo, a regretté, le 30 juin, que la querelle familiale ait été portée en justice ce qui, selon lui, risque de « décevoir profondément [son] grand-père et les ancêtres ». Il a également répété son intention de « faire tout ce qui est en son pouvoir pour (…) faciliter le développement du village de Mvezo », une zone pauvre qui a jusqu’à présent peu profité de ses liens avec Mandela.

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La querelle autour des tombes a pris une acuité particulière depuis l’hospitalisation le 8 juin de l’ancien héros de la lutte contre l’apartheid. À près de 95 ans, Madiba se trouve toujours dans « un état critique mais stable » à Pretoria, selon un communiqué publié lundi par la présidence sud-africaine.

(Avec AFP)

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