Égypte : l’armée lance un ultimatum de 48 heures pour la résolution de la crise politique

Des milliers d’Égyptiens continuent de manifester contre le gouvernement islamiste du président Morsi, juste un an après l’élection de ce dernier. Les manifestants lui ont donné 24 heures pour démissionner tandis que l’armée a lancé, lundi 1 er juillet, un ultimatum de 48 heures aux forces politiques pour qu’elles trouvent un accord. Quatre ministres ont par ailleurs déjà présenté leur démission.

Graffiti dans les rues du Caire, le président frappé par un coup de poing. © AFP.

Graffiti dans les rues du Caire, le président frappé par un coup de poing. © AFP.

Publié le 1 juillet 2013 Lecture : 1 minute.

Mis à jour à 17h38.

Les affrontements entre opposants et pro-Morsi ont déjà causé 16 morts et plus de 600 blessés depuis le 30 juin, selon le ministère de la Santé. Et la crise politique s’intensifie. Face aux troubles, l’armée égyptienne a prévenu, lundi 1er juillet, qu’elle interviendrait si la situation s’aggravait encore. Dans un message lu à la télévision, le commandement militaire a ainsi donné à toutes les parties un délai de 48 heures pour résoudre la crise.

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« Si les revendications du peuple ne sont pas satisfaites durant cette période, (les forces armées) annonceront une feuille de route et des mesures pour superviser leur mise en oeuvre, selon cette déclaration », prévient le texte.

Tahrir explose de joie

L’annonce télévisée de l’armée a été accueillie par une explosion de joie des manifestants anti-Morsi rassemblés place Tahrir au Caire. « Morsi n’est plus notre président, Sissi avec nous », ont-ils scandé, en référence au général Abdel Fattah al-Sissi, chef de l’armée et ministre de la Défense, dont la photo est apparue à l’écran pendant la lecture de la déclaration.

Peu avant celle-ci, les ministres du Tourisme, de l’Environnement, des Communications et des Affaires juridiques et parlementaires ont remis ensemble leurs lettres de démission au Premier ministre Hicham Qandil, a indiqué à l’AFP un haut responsable gouvernemental.

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Décisions controversées

Le ministre du Tourisme, Hicham Zaazou, avait déjà voulu démissionner le mois dernier en raison de la nomination comme gouverneur de la région très touristique de Louxor Adel al-Khayyat, membre d’un parti islamiste lié à un groupe radical ayant revendiqué en 1997 une attaque ayant coûté la vie à 58 touristes étrangers près de cette ville.

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Le président Morsi avait nommé M. Khayat le 16 juin, en même temps que 16 autres nouveaux gouverneurs, dont sept de son mouvement des Frères musulmans. M. Zaazou était revenu sur sa décision après le départ du gouverneur controversé.


(Avec AFP
)
 

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