Présidentielle malienne : le président de la Ceni émet des doutes sur la date du 28 juillet

Le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) du Mali a émis jeudi 27 juin d’importants doutes sur la possibilité de tenir le premier tour de l’élection présidentielle le 28 juillet. D’après lui, la production et la distribution des cartes d’électeurs ont pris beaucoup de retard.

Des Maliens devant un poste de télévision, en janvier 2013 à Bamako. © AFP

Des Maliens devant un poste de télévision, en janvier 2013 à Bamako. © AFP

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Publié le 28 juin 2013 Lecture : 2 minutes.

Le premier tour de l’élection présidentielle malienne pourra-t-il se tenir le 28 juillet ? Ce serait loin d’être gagné, à en croire Mamadou Diamountani, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) du Mali.

« Il est extrêmement difficile d’organiser le premier tour de l’élection présidentielle le 28 juillet, a déclaré jeudi soir le président de la Céni. D’ici le 28 juillet, nous avons encore beaucoup de défis à relever ». « D’abord, il faut reconnaitre que la production de la carte d’électeurs a pris beaucoup de retard. Or, c’est le seul document qui permet à l’électeur de voter, c’est non seulement la carte d’identification, mais aussi la carte d’électeur », a également affirmé Mamadou Diamountani.

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Selon lui, « il va être extrêmement difficile de remettre les cartes aux électeurs maliens en moins d’un mois, surtout quand on sait qu’il y a plus de 6,8 millions de cartes et qu’il y a beaucoup de populations déplacées ». « Il faut se donner plus d’un mois pour que les cartes soient remises à leurs propriétaires, parce que le mode opératoire du ministère malien de l’Administration n’est pas convainquant », a-t-il critiqué.

500 000 personnes déplacées ou réfugiées

Le président de la Céni a aussi mis en avant la situation à Kidal, ville du nord-est du Mali occupée par la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). L’armée malienne n’y est toujours pas présente, en dépit d’un accord préliminaire entre le gouvernement de transition à Bamako et le MNLA, conclu le 18 juin à Ouagadougou. D’après lui, cette situation est « une autre raison qui rend extrêmement difficile, voir impossible » la tenue du premier tour de la présidentielle à la date prévue.

Vendredi, un ministre malien a, sous couvert d’anonymat, affirmé que « tout le monde est d’accord pour le report » car « nous ne voulons pas des élections bâclées ».

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La décision de tenir le premier tour de la présidentielle le 28 juillet, éventuellement suivi d’un second tour le 11 août, a été prise par le gouvernement malien de transition sous la pression de la communauté internationale, en particulier de la France. L’occupation du Nord par les jihadistes puis l’intervention militaire franco-africaine ont entraîné une fuite massive de populations. Environ 500 000 personnes sont déplacées dans d’autres régions maliennes ou réfugiées dans des pays voisins. La plupart ne sont pas revenues chez elles.

(Avec AFP)

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