Mozambique : le président Armando Guebuza limoge le chef des armées
Paulino Jose Macaringue a été remplacé à la tête de l’armée mozambicaine par Graca Tomas Chongo, un fidèle du Frelimo, le parti au pouvoir.
Le président du Mozambique Armando Guebuza à Maputo, le 18 août 2012. © AFP
Le gouvernement mozambicain a annoncé, mercredi 26 juin, que le président Armando Guebuza avait démis de ses fonctions le « chef de l’état-major général des forces armées », Paulino Jose Macaringue. Membre de l’ex-rébellion de la Renamo, son adjoint Olimpio Cambona, nommé en 2008, a lui été maintenu dans ses fonctions.
Paulino Jose Macaringue est remplacé par Graca Tomas Chongo. Combattant de l’indépendance, Chongo est un fidèle du parti au pouvoir, le Frelimo.
Si aucune explication n’a été donnée, cette annonce intervient dans un contexte de tensions entre le pouvoir et la Renamo, mais aussi trois semaines après le vol dont a été victime le général Macaringue, à Maputo. Le désormais ex-chef des armées s’était fait dérobé sa voiture, trois armes à feu et son ordinateur portable.
La Renamo, qui a déposé les armes en 1992 et siège depuis au Parlement comme principal parti d’opposition, dénonce de manière de plus en plus virulente la conduite du pays par son ancien adversaire, le Frelimo. L’an dernier, son chef historique Afonso Dhlakama a repris le maquis dans la province centrale de Sofala.
Le 19 juin, l’ex-guerilla a promis « une offensive » pour « affaiblir la logistique de ceux qui font souffrir les Mozambicains », notamment contre la principale route nationale du pays et l’unique voie ferrée permettant d’exporter le charbon du Mozambique. Depuis, des hommes armés se sont livrés à plusieurs attaques sur cette route, tuant notamment deux personnes dans des embuscades.
Entamées lundi 25 juin, les discussions entre les deux parties n’ont rien donné.
(Avec AFP)
