RDC – documentaire : à la rencontre des supporteurs du TP Mazembe

Lionel Boisseau s’est installé pendant dix jours dans la capitale du Katanga, afin d’y décrypter le particularisme des supporteurs des Corbeaux. C’était en octobre dernier, un peu en amont de la demi-finale de Ligue des champions face à l’Espérance de Tunis (0-0). « Je voulais mesurer à quel point le foot, dans cette ville, était important. Je n’ai pas été déçu, car le TP Mazembe (TPM) représente beaucoup ici, comme l’explique Claude Le Roy, l’ex-sélectionneur de la RDC, qui parle d’une véritable religion. Il y a une ferveur incroyable, et les supporteurs ont un rôle énorme. Ils considèrent que le phénomène Mazembe dépasse le cadre de la RDC. Ils estiment que ce club représente l’Afrique noire francophone », explique le réalisateur, qui a également transporté à Bruxelles une caméra le jour du match retour (0-1), chez un supporter congolais du quadruple vainqueur de la C1.

Katumbi, président-supporter

Grâce aux facilités accordées par la direction du club, l’équipe de tournage a vu toutes les portes s’ouvrir. Dont celles de la résidence privée de Moïse Katumbi, le président du Tout Puissant, qui ne feint pas sa passion pour le foot en général et le TPM en particulier. « Il est dingue de foot. S’il le pouvait, il passerait tout son temps avec son équipe. »

Le réalisateur a pu également se rendre dans des cités, où des groupes de supporteurs préparent leur show avec une méticulosité extrême. « C’est un vrai entraînement sportif. Ils sont capables de défiler dans les rues de la ville pendant trois ou quatre heures avant le match, par une chaleur accablante, en chantant et en dansant. » Le groupe des « 100 % », qui voyage régulièrement avec l’équipe lors de ses déplacements, est un des plus actifs, à tel point que certains membres seraient rémunérés par le club. Supporteur, c’est parfois un job à plein-temps…