Un proche de Kadhafi témoigne du financement de la campagne de Sarkozy par la Libye en 2007

Un nouveau témoignage étaye les soupçons de financement libyen, en 2007, de la campagne présidentielle de l’ancien chef d’État français Nicolas Sarkozy.

Mouammar Kaddafi et Nicolas Sarkozy, à l’Élysée, en 2007. © AFP

Mouammar Kaddafi et Nicolas Sarkozy, à l’Élysée, en 2007. © AFP

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Publié le 20 juin 2013 Lecture : 1 minute.

C’est un témoignage dont l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, se serait bien passé. Dans un extrait vidéo de l’émission « Complément d’enquête » sur France 2, diffusé ce jeudi 20 juin au soir, et relayé par le site Mediapart, Moftah Missouri, l’interprète personnel de Mouammar Kadhafi assure que l’ancien régime libyen a bien versé « une vingtaine de millions de dollars au candidat UMP à la présidentielle de 2007.

« Kadhafi m’a dit […] verbalement que la Libye avait versé une vingtaine de millions de dollars. Normalement chez nous, à la présidence, quand on donne de l’argent à quelqu’un, il n’y a pas un transfert bancaire, il n’y a pas de chèque, c’est de l’argent liquide dans des mallettes », assure Moftah Missouri dans cet extrait.

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Pour étayer son propos, ce proche de Kadhafi atteste de l’authenticité d’une note rédigée en arabe dans laquelle est évoqué « un accord de principe » pris lors d’une réunion en octobre 2006 entre Tripoli et l’entourage de Nicolas Sarkozy. Moftah Missouri explique qu’il s’agit d’un « document de projet, d’appui ou de soutien financier à la campagne présidentielle du président Sarkozy » émanant de l’ancien chef des services secrets libyens, Moussa Koussa.


Financement libyen de Sarkozy : un témoignage… par Mediapart

L’authenticité de cette note publiée en avril 2012 par Mediapart reste controversée : son destinataire supposé, Béchir Salah Béchir, ex-président du Fonds libyen des investissements africains, a démenti l’avoir reçue, et Nicolas Sarkozy, dénonçant des accusations « grotesques », a attaqué pour faux le site d’information français (qui réplique en le poursuivant pour dénonciation calomnieuse).

En avril, le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire contre X pour « corruption active et passive, trafic d’influence, faux et usage de faux, abus de biens sociaux, blanchiment, complicité et recel de ces délits ».

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