Togo : l’opposition ne boycottera pas les législatives
L’opposition devrait finalement être présente aux élections législatives et locales prévues le 21 juillet. La coalition Arc-en-Ciel et le collectif Sauvons le Togo (CST) ont déposé leurs dossiers devant la Ceni, mercredi 19 juin dans la soirée.
Au regard des dernières déclarations du leader de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), Jean-Pierre Fabre, les chances de voir les principaux partis d’opposition participer aux élections législatives du 21 juillet semblaient maigres. Pourtant, la coalition Arc-en-ciel et le collectif Sauvons le Togo ont déposé des listes de candidats, mercredi 19 juin dans la soirée, quelques minutes avant la clôture des dépôts par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).
« La coalition Arc-en-ciel et le collectif Sauvons le Togo (CST) ont déposé leurs dossiers mercredi soir, suite aux discussions qui se sont déroulées le week-end dernier entre des acteurs de l’opposition et le pouvoir », a annoncé à l’AFP Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, présidente de la coalition Arc-en-ciel.
Poursuite des discussions
Selon Mme Kafui Adjamagbo-Johnson, les collectifs d’opposition ont constaté une « volonté d’écouter » de la part du gouvernement, et ils ont obtenu gain de cause notamment sur la libération mardi de dix de leurs membres inculpés dans l’affaire des incendies de marchés. « Mais les discussions se poursuivent car il reste encore des responsables de l’opposition en détention, alors qu’ils sont candidats sur nos listes », a-t-elle ajouté.
Au total, 35 personnes, en général des militants de l’opposition, ont été inculpées dans l’affaire, et 25 d’entre elles avaient été placées en détention préventive. Parmi les militants toujours détenus, figurent Abass Kaboua, le président du Mouvement des Républicains Centristes (MRC) et Gérard Adja, vice-président de l’Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire (OBUTS).
Le CST et la coalition « Arc-en-ciel » n’ont pas présenté de liste commune, a rapporté un responsable de la Ceni. Selon RFI, Jean-Pierre Fabre conduira la liste du CST avec Gérard Adja et le secrétaire général de l’Alliance pour le développement et la démocratie intégrale (Addi), Alphonse Kpogo. L’avocat Dodji Apévon et la secrétaire générale de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA), Brigitte Adjamagbo Johnson, représenteront "Arc-en-ciel" respectivement à Lomé et Atakpame.
91 sièges à pourvoir
D’autres petits partis d’opposition et des candidats indépendants ont également déposé des dossiers, a déclaré le responsable de la Ceni sous couvert d’anonymat, n’étant pas habilité à s’exprimer avant l’annonce officielle des listes, prévu plus tard jeudi. Au total 91 sièges sont à pourvoir contre 81 dans l’actuel Parlement, à la suite d’un redécoupage électoral.
Le CST a manifesté plusieurs fois ces derniers mois, à Lomé, pour réclamer des réformes avant la tenue du scrutin, notamment la recomposition de la Ceni, l’adoption d’un nouveau code électoral et la limitation du nombre de mandats présidentiels, non prévue par la Constitution.
(Avec AFP)
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