Tunisie : vers un nouveau report de l’examen du projet de Constitution

L’examen du projet de Constitution tunisienne était prévu du 20 juin au 8 juillet. Mais il pourrait être encore reporté.

Une session pleinière de l’Assemblée nationale constituante tunisienne, le 14 février 2013. © AFP

Une session pleinière de l’Assemblée nationale constituante tunisienne, le 14 février 2013. © AFP

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Publié le 19 juin 2013 Lecture : 1 minute.

Initialement prévu du 20 juin au 8 juillet, l’examen du projet de Constitution tunisienne pourrait être reporté. « Aujourd’hui, l’incertitude continue », a indiqué mercredi à l’AFP Karima Souid, assesseur du Président de l’Assemblée nationale constituante (ANC).

Cette élue de l’opposition, chargée des relations de l’ANC avec les médias, a indiqué que le bureau de l’ANC se réunirait vendredi et les présidents des groupes et commissions parlementaires samedi et qu’à l’issue de ces réunions un nouveau calendrier pourrait être annoncé.

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Objet d’interminables discussions, le projet de Constitution tunisienne, qui en est à sa troisième version, ne fait toujours pas l’unanimité à l’Assemblée nationale constituante (ANC).

Compromis

Le président Moncef Marzouki, recevant des parlementaires, a pour sa part souligné la nécessité de trouver un compromis pour surmonter le blocage actuel sur la loi fondamentale.« Il y a des désaccords importants mais je pense qu’on peut les surmonter », a-t-il dit, sur la radio Mosaïque FM. « Cela doit se faire lors de discussions calmes car le pays ne peut pas supporter une nouvelle crise (…) il faut faire vite pour en finir avec la Constitution et toutes les crises menaçant la stabilité du pays », a-t-il ajouté.

Une partie de l’opposition au parti islamiste au pouvoir Ennahdha mais aussi le Congrès pour la République (CPR) de Marzouki contestent des dispositions controversées introduites, selon eux, de manière discrétionnaire par Habib Kheder, le rapporteur du texte. Marzouki a d’ailleurs rencontré, selon un communiqué de la présidence, Habib Kheder mercredi, et le chef de l’État lui a exposé « quelques sujets de divergences ».

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Les principaux partis s’étaient donnés un an à compter de l’élection de l’ANC, le 23 octobre 2011, pour rédiger la nouvelle loi fondamentale, des délais largement dépassés. Pour être adoptée, la Constitution doit obtenir le soutien des deux tiers des députés de l’ANC, où Ennahdha compte 89 élus sur 217, faute de quoi elle devra être soumise au référendum.

(Avec AFP)
 

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