Guinée : nouveaux heurts à Conakry entre opposants et policiers

À Conakry, des heurts ont opposé forces de l’ordre et militants de l’opposition en marge de la comparution au tribunal de Cellou Dalein Diallo, initialement accusé de « diffamation » par un responsable gouvernemental, mercredi 19 juin. Au moins 12 personnes ont été blessées, dont trois par balles.

Une manifestation à Conakry, en mai 2013. © AFP

Une manifestation à Conakry, en mai 2013. © AFP

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Publié le 19 juin 2013 Lecture : 2 minutes.

Le fragile climat d’apaisement qui prévaut actuellement en Guinée, à quelques semaines des élections législatives, n’exclut pas les violences. Mercredi 19 mai, au moins 12 personnes ont été blessées, dont trois par balles, dans des heurts entre policiers et militants de l’opposition à Conakry, a-t-on appris de sources concordantes.

« J’ai reçu huit militants de l’opposition (dont), trois blessés par balle et deux par armes blanches. Les autres ont été vraisemblablement blessés par des jets de pierres et des grenades lacrymogènes », a déclaré un responsable du centre médical Mère et Enfants de Conakry. « J’ai été frappé par trois policiers qui m’ont traîné par terre et m’ont jeté dans un caniveau à ciel ouvert », a expliqué de son côté un opposant à l’AFP.

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Les violences ont éclaté en marge de la convocation au tribunal de l’opposant Cellou Dalein Diallo, initialement accusé de « diffamation » par Malick Sankon, membre du parti au pouvoir et responsable gouvernemental. Lors de cette brève audience, le leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) s’y est vu signifier par la justice le retrait de la plainte de ce proche du président guinéen Alpha Condé.

Jets de pierre et gaz lacrymogène

Parti à pied de son domicile pour le tribunal de Dixinn, Cellou Dalein Diallo a été rejoint par des leaders de l’opposition et des centaines de militants. La situation a dérapé quand la police a refusé qu’un cortège soit formé après l’audience pour le raccompagner. Les policiers, après l’arrivée de renforts, ont alors fait usage de grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants, qui ont répliqué par des jets de pierres.

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Certains ont été poursuivis par la police jusque devant le domicile de Cellou Dalein Diallo, dans la banlieue de Conakry, où ont eu lieu de violents heurts, a constaté un journaliste de l’AFP, qui a vu au moins quatre blessés ensanglantés.

Entre le 22 et le 25 mai, une vague de violences avait fait douze morts et 89 blessés à Conakry, selon le bilan officiel.

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(Avec AFP)
 

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