Aqmi : l’organisation terroriste confirme la mort du chef islamiste Abou Zeid
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a confirmé pour la première fois qu’un de ses chefs, l’Algérien Abdelhamid Abou Zeïd, a été tué lors de combats dans le nord du Mali, sans préciser de date, dans un communiqué diffusé, le 15 juin, par l’agence privée mauritanienne en ligne ANI.
Mis à jour le 17/06/13 à 9h30
Abdelhamid Abou Zeïd est bien mort. Selon un communiqué d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) diffusé ce dimanche 15 juin par l’agence privée mauritanienne en ligne ANI, le chef algérien du groupe islamiste a été tué lors de combats dans le nord du Mali.
Selon ce texte, Abou Zeïd et un autre chef d’unité combattante, le Mauritanien Mohamed Lemine Ould El-Hassen dit Abdallah Ac-Chinguitty, sont « morts sur le champ de bataille en défendant la Oumma (communauté musulmane) et la charia islamiques (loi islamique) » dans le nord du Mali. Aucune date n’a été précisée mais selon le Tchad et la France, dont des militaires combattent des jihadistes dans le nord du Mali depuis janvier, Abou Zeïd a été tué fin février dans l’Adrar des Ifoghas, dans l’extrême nord-est malien.
Lire aussi : "Aqmi : un tueur nommé Abou Zeïd"
"C’est la première fois qu’Aqmi évoque officiellement dans un communiqué la mort d’Abou Zeïd", a assuré à l’AFP le directeur de l’ANI, Mohamed Mahmoud Ould Abou Al-Maali, par ailleurs spécialiste d’Aqmi.
Abou Zeïd était considéré comme l’un des chefs les plus radicaux d’Aqmi. Selon la présidence française, il a été tué fin février lors de combats menés dans l’Adrar des Ifoghas, massif montagneux de l’extrême nord-est du Mali où les soldats français bénéficient de l’appui des troupes tchadiennes pour l’opération militaire Serval en cours depuis janvier.
La mort de l’Algérien avait été annoncée dès le 1er mars par le président tchadien Idriss Deby Itno. Des interrogations demeurent toutefois sur les circonstances de son décès, attribué à des militaires français par Paris alors que le président Deby Itno a assuré à plusieurs reprises qu’Abou Zeïd avait été "abattu" par des soldats tchadiens.
D’après l’ANI, Mohamed Lemine Ould El-Hassen animait des conférences et sermons dans les camps d’Aqmi, et était considéré comme "l’idéologue religieux" de l’organisation jihadiste.
Il en avait été porte-parole avant d’être nommé en novembre 2012 à la tête de la katiba (unité combattante) Al-Fourghan en remplacement de l’Algérien Yahya Abou El Hamame. Ce dernier avait été désigné en octobre 2012 comme successeur d’un autre Algérien, Nabil Makhloufi dit Nabil Abou Alqama pour coiffer toutes les unités combattantes d’Aqmi au Sahel et au Sahara.
Selon le communiqué, Abou Zeïd et Mohamed Lemine Ould El-Hassen ont été tués au cours "des derniers engagements avec les forces ennemies au nord du Mali". De même source, "d’autres combattants jihadistes ont été également tués" au cours des mêmes affrontements, et l’attaque ayant été fatale à Abou Zeïd a "également occasionné à l’ennemi des pertes importantes".
Aucun détail supplémentaire de date et de nombre n’a été fourni. Aqmi met en garde la France contre la poursuite de "ses réjouissances pour la mort" de responsables jihadistes et la menace de "conséquences sans tarder".
L’opération militaire franco-africaine est en cours depuis janvier contre les groupes jihadistes, dont Aqmi, ayant occupé pendant plusieurs mois en 2012 le nord du Mali. Cette opération a permis de chasser les jihadistes des grandes villes, mais des poches de résistance demeurent dans certaines zones.
(Avec AFP)
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