La Libye proche de la qualification pour le Mondial-2014
La Libye a fait un grand pas, le 14 juin, vers le troisième tour de qualification de la Zone Afrique pour le Mondial-2014, en battant à Tripoli le Togo (2-0). Une équipe diminuée par l’absence de joueurs cadres inquiets pour leur sécurité, une semaine après des violences meurtrières à Benghazi, dans l’est libyen.
La Libye a remporté, le 14 juin, par 2 buts à 0 le match contre le Togo à Tripoli. Une victoire qui place les Chevaliers de Méditerranée (9 points) en tête du groupe I, avant la rencontre de ce dimanche entre la RDC (5 points) et le Cameroun (6 points) à Kinshasa. Un grand pas vers la qualification pour la Coupe du Monde 2014 au Brésil.
Aucun incident particulier n’a été signalé au cours de cette rencontre qui s’est joué devant plus de 50 000 spectateurs en liesse.
Les organisateurs n’ont cessé toutefois d’appeler le public, par hauts parleurs, à ne plus faire usage de fumigènes, au risque de sanctions par la Fédération internationale de football (FIFA) qui a dépêché un officier de sécurité sur place.
La Libye a ouvert la marque dès la 7e minute par Faical Badri sur penalty sifflé pour une main de Komlan Amewou dans la surface. Et c’est ce même Amewou qui a trompé son propre gardien quelques minutes plus tard, en déviant maladroitement de la tête un centre libyen (18e). L’équipe libyenne a ensuite géré tranquillement la suite du match, face à des Togolais inoffensifs.
La victoire a provoqué des scènes de liesse à Tripoli et dans d’autres villes du pays, où des milliers de Libyens défilaient dans un concert assourdissant de klaxons, pour fêter le premier succès de la sélection devant son public.
Des Togolais diminués
Ce match devait se jouer à Benghazi. Mais la Fifa a annoncé lundi son déplacement à Tripoli, la capitale, au lendemain d’affrontements meurtriers entre une brigade d’ex-rebelles et des manifestants, ayant fait plus de 30 morts et d’une centaine de blessés.
Mais l’annonce du nouveau lieu du match n’a pas rassuré certains joueurs d’une sélection togolaise toujours marquée par l’attaque de Cabinda du 8 janvier 2010. Ce jour là, le bus transportant leur délégation à la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2010) avait été mitraillé dans cette enclave angolaise par des séparatistes. Deux membres de la délégation avaient été tués.
La Fédération togolaise (FTF) a confirmé officiellement jeudi les forfaits d’Alaixys Romao (milieu de terrain de Marseille) et Jonathan Ayité (attaquant de Brest), « rentrés en France, évoquant des raisons de sécurité ».
Ces forfaits ont contribué à la défaite des Éperviers togolais, derniers du groupe avec 4 points, qui ont perdu vendredi tout espoir pour se qualifier au 3e tour.
(Avec AFP)
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