Afrique du Sud : sit-in dans une mine de platine d’Amplats

Plusieurs milliers de mineurs sud-africains ont débrayé, le 14 juin, sur un site d’Anglo American Platinum (Amplats) près de Rustenburg (nord) et organisé un sit-in dans la mine de platine, selon une source syndicale, contredite par la direction qui affirme qu’ils ont été empêchés de sortir par une poignée d’employés.

Le site d’Amplats à Rustenburg en Afrique du Sud, le 6 octobre 2012. © AFP

Le site d’Amplats à Rustenburg en Afrique du Sud, le 6 octobre 2012. © AFP

ProfilAuteur_TresorKibangula

Publié le 15 juin 2013 Lecture : 2 minutes.

Sit-it dans la mine de platine du site d’Anglo american platinum (Amplats) près de Rustenburg, dans le nord de l’Afrique du Sud. Plusieurs milliers de mineurs « ne veulent pas sortir du puits car ils réclament que la suspension de leurs responsables soit levée », a déclaré à l’AFP George Tyobeka, un dirigeant du syndicat AMCU dont quatre responsables ont été suspendus par la direction pour avoir triché sur les chiffres d’adhésions, dans un contexte de rivalités syndicales qui ont fait de nombreux morts dans ce bassin minier.

Selon George Tyobeka, dont le syndicat a supplanté l’ancien syndicat majoritaire NUM dans les mines de platine, ils seraient entre 3 000 et 4 000 restés sous terre depuis 4 heures locales (2 heures TU).

la suite après cette publicité

Réponse d’Amplats

« Environ 2 400 employés de la mine de Thembelani à Rustenburg sont empêchés de sortir par un groupe d’employés », a pour sa part indiqué Amplats dans un communiqué donnant une lecture différente des événements.

« Nous confirmons que cela fait suite à la suspension de quatre permanents syndicaux pour inconduite », a toutefois ajouté le groupe dont « des équipes de protection sont sur le terrain pour veiller à la situation » et « la direction mène des pourparlers avec les syndicats représentatifs à l’échelon régional et national pour résoudre le problème ».

La situation demeure volatile dans le secteur minier, et en particulier autour de Rustenburg, depuis la tragédie de Marikana qui en août 2012 vit la police ouvrir le feu et abattre 34 mineurs en grève, une fusillade digne des pires heures de l’apartheid qui a choqué le monde entier.

la suite après cette publicité

Le gouvernement, contrairement à l’an dernier, tente d’éteindre l’incendie qui continue de couver, alimenté par des frustrations salariales et la perte d’autorité de l’ancien syndicat majoritaire. Vendredi, le vice-président Kgalema Mothlante a annoncé qu’un accord avait été trouvé entre syndicats rivaux et compagnies minières pour mettre un terme à cette crise, qui pèse sur le cours de la monnaie nationale et nourrit une spirale inflationniste.

Tout n’est cependant pas réglé et le vice-président prévoit un nouveau rendez-vous dans deux semaines, le 26 juin, pour mettre au point certains détails.

la suite après cette publicité

(Avec AFP)

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires