Benghazi : au moins six soldats tués dans des affrontements avec des manifestants armés

Au moins six soldats ont été tués dans de violents affrontements qui opposaient, samedi 15 juin, les Forces spéciales libyennes à un groupe de manifestants armés. Le chef d’état-major par intérim, Salem al-Konidi, dit craindre un « bain de sang » dans la ville.

Des membres des forces de sécurité libyennes, le 17 mai 2013 à Benghazi. © AFP

Des membres des forces de sécurité libyennes, le 17 mai 2013 à Benghazi. © AFP

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Publié le 15 juin 2013 Lecture : 2 minutes.

Mis à jour le 15 juin à 10 heures 10.

Un groupe de manifestants armés ont attaqué, le 15 juin au matin, les installations de l’armée et de la police à Benghazi. Depuis 4 heures (heure locale), des échanges de coups de feu nourris ainsi que des explosions étaient entendus près du QG des Forces spéciales, non loin du centre-ville, selon un journaliste de l’AFP et des témoins. Les combats ont perdu de l’intensité à partir de 5 heures 30, mais des coups de feu et des explosions étaient toujours entendus par intermittence dans la ville, selon des témoins.

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"Hors-la-loi"

Sur leur page Facebook, les forces spéciales libyennes ont indiqué que des affrontements à l’arme légère et avec tirs de roquettes les opposaient à un groupe « hors-la-loi ». Elles ont dans un premier temps évoqué la mort de trois soldats précisant que deux autres avaient été blessés et que les victimes avaient défendu « la légitimité de l’Etat avec courage et honneur ».

Plus tard, les forces spéciales ont annoncé que deux autres soldats avaient été « liquidés » par un « groupe d’apostats » faisant ainsi clairement allusion à des islamistes extrémistes. Elles ont prévenu qu’elles allaient « prendre pour cible quiconque qui tire sur leurs forces ».

Ces affrontements interviennent une semaine après ceux qui avaient fait plus d’une trentaine de morts et une centaine de blessés et avaient contraint les forces spéciales à quitter leur QG, sous la pression de la rue et des autorités.

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Risque de "bain de sang"

De son côté, le chef d’état-major par intérim a mis en garde dans une déclaration à la chaîne de télévision Al-Aseema, contre un « bain de sang » et une « catastrophe » à Benghazi. « Si les forces spéciales sont attaquées, il y aura un bain de sang (…) Il pourrait y avoir une catastrophe à Benghazi », a prévenu Salem al-Konidi, affirmant ne pas connaître les assaillants ni leurs motivations. « S’ils ont des demandes, nous pourrons discuter avec eux », a-t-il suggéré.

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En début de soirée, des dizaines de manifestants ont délogé une brigade d’ex-rebelles, la « Première brigade d’infanterie », de son QG à Benghazi, et ont incendié deux de ses véhicules. Le chef d’état-major a affirmé avoir ordonné à cette brigade de quitter son QG pour préserver des vies.

Selon un témoin sur place, les manifestants dont certains sont armés ont tiré en l’air et lancé une roquette RPG sur le mur extérieur de la caserne, sans faire de victimes. Les assaillant ont attaqué par la suite un commissariat de police, des bureaux des gardes-frontières et des installations ainsi qu’un autre bâtiment administratif de la « Première brigade d’infanterie », selon des témoins.

(Avec AFP)

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