Heurts au proces Weld El 15 : les journalistes tunisiens exigent une « enquête sérieuse »

Le syndicat des journalistes tunisiens a demandé, vendredi 14 juin, aux autorités d’enquêter sur une attaque de la police contre des journalistes après le procès du rappeur  « Weld El 15 « . Ce dernier a été condamné, jeudi 13 juin, à deux ans de prison ferme pour une chanson jugée offensante pour la police.

Capture d’écran du clip « Boulicia Kleb ». © Capture d’écran/Youtube.

Capture d’écran du clip « Boulicia Kleb ». © Capture d’écran/Youtube.

Publié le 14 juin 2013 Lecture : 1 minute.

« Le Syndicat national des journalistes tunisiens dénonce une agression ciblée et délibérée de la police contre un certain nombre de journalistes, blogueurs et artistes dans l’enceinte du tribunal et alentour », selon un communiqué publié vendredi 14 juin.

Le syndicat exige l’ouverture d’une « enquête sérieuse » suite aux heurts qui ont eu lieu au tribunal de Tunis jeudi 13 juin. Il accuse la police de violences injustifiées contre Amine M’tiraoui du site en ligne Nawaat, de même que contre Hind Meddeb, correspondante de France info et Thameur Mekki, journaliste de Radio Kalima. Ces deux derniers sont membres du comité de soutien du rappeur « Weld El 15 » condamné, jeudi 13 juin, pour une chanson jugée offensante pour la police.

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"Profonde inquiétude"

Le syndicat affirme que la police a utilisé du gaz paralysant lors de cet incident et exprime sa « profonde inquiétude devant la répétition des violations qui visent en définitif le droit à l’information. » Malgré les efforts répétés de l’AFP, le ministère de l’Intérieur n’a pas souhaité répondre à ces accusations.

Outre des journalistes, la police a aussi évacué avec brutalité des partisans du rappeur qui protestaient dans la salle d’audience contre le jugement, pourchassant et frappant certains d’entre eux à l’extérieur, selon une journaliste de l’AFP.

Le rappeur, de son vrai nom Alaa Yacoubi, s’était livré de lui-même à la justice après trois mois de cavale à la suite de sa condamnation par défaut en mars à deux ans de prison. Il a été incarcéré après la confirmation de cette peine  alors que ses partisans espéraient un acquittement.

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(Avec AFP)
 

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