Enfants soldats : l’ONU pointe les groupes armés et les milices maliennes
Dans un rapport sur les enfants et les guerres, l’ONU accuse les groupes islamistes, les rebelles touaregs mais également des milices gouvernementales dans le nord du Mali d’avoir recruté des centaines d’enfants dans leurs rangs.
Le Mali apparaît pour la première fois sur la « liste d’infamie » des responsables d’exactions contre des enfants. Selon un rapport onusien, des centaines d’enfants ont été recrutés au cours de l’année 2012 par des groupes islamistes, des rebelles touaregs et des milices gouvernementales dans le nord du pays.
Les Nations unies dénoncent « l’exploitation et le recrutement massifs » de centaines d’enfants – principalement des garçons de 12 à 15 ans – par les islamistes comme le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), Ansar Dine et Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi).
Les milices recrutent les enfants
Même constat du côté des milices pro-gouvernementales. « Dans la région de Mopti-Sévaré, sous contrôle du gouvernement, des informations ont été reçues concernant le recrutement d’enfants par les milices Ganda Izo, Ganda Koy et les Forces de libération du Nord », rapporte le document de l’ONU.
« Étant donné qu’un certain nombre de milices sont intégrées dans les forces armées du Mali, il est urgent de repérer ces enfants pour qu’ils sortent des rangs », souligne le rapport.
Des munitions non explosées ont tué 24 enfants entre mars et août 2012 dans le nord du Mali, et l’armée malienne a mené « des représailles interethniques contre des enfants d’origine arabe ou touareg ». Le rapport recense également 211 cas de sévices sexuels (viols, esclavage sexuel, mariages forcés) contre des filles par des membres du MNLA, du Mujuao, Ansar Dine et Aqmi.
Et « en février 2013, 86% des élèves qui se trouvaient encore dans le nord du Mali restaient privés d’accès à l’éducation » en raison des dégâts causés aux écoles, relève le rapport onusien dont la « liste d’infamie » comprend désormais 55 armées et groupes armés de 14 pays, dont 11 nouveaux qui opèrent au Mali, en République centrafricaine, en République démocratique du Congo et en Syrie.
(Avec AFP)
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