Licra : une application pour la lutte 2.0 contre le racisme
La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) lance, mardi 11 juin, une application téléphonique inédite pour lutter contre la xénophobie, qui progresse dangereusement en France.
Campagne publicitaire Licra. © Licra 2013. Photo Pascal Otlinghaus.
Publié le 10 juin 2013 Lecture : 1 minute.
Victime d’une agression raciste, témoin d’un acte ou d’un tag discriminatoire ?… Face à ces différents cas, et bien d’autres, une simple application sur votre « smartphone » peut désormais vous guider dans l’attitude à adopter.
La ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) lance, mardi 11 juin, une initiative originale, l’app’Licra, avec le soutien du ministère de l’Innovation et de l’Économie numérique ainsi que de l’Association des maires de France. Objectif : agir contre le racisme et accompagner au quotidien victimes, témoins, militants et sympathisants de la lutte anti-raciste.
De fait, la progression des actes antisémites et antimusulmans est dénoncée par le dernier rapport de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH). Pour 2012, elle relève notamment une augmentation de 23% des actes et menaces à caractère racistes dans l’Hexagone.
Pour 2012, la CNCDH relève une augmentation de 23% des actes et menaces à caractère racistes dans l’Hexagone.
Géolocalisation
L’app’Licra a plusieurs champs d’action. D’abord, les citoyens pourront communiquer des informations plus facilement à l’association. Via l’application, ils auront par exemple la possibilité d’envoyer une photo et de géolocaliser une inscription publique à caractère raciste. La Licra, qui travaille en collaboration avec plusieurs services municipaux (Paris, Strasbourg, Nîmes, Reims, Angers), devrait ainsi pouvoir agir rapidement contre ce genre d’incivilités.
L’application pourra aussi servir de guide aux témoins et aux victimes d’agressions à caractère raciste. Chacun pourra y trouver facilement les démarches à accomplir. De plus, elle devrait renforcer l’assistance juridique proposée par la ligue. L’initiative a été accueillie positivement par SOS Racisme. Selon Aline Le Bail-Kremer, « tous les outils pour lutter contre le racisme sont les bienvenus. Maintenant il faut voir à l’usage, malheureusement cela ne suffira certainement pas à régler ces questions ».
L’application se veut dans la lignée des applis citoyennes à l’image de « Je vis ma ville », « Toile2vert » ou « vigivoisin ». Téléchargeable gratuitement, elle se veut une méthode « 2.0 » de militer contre la discrimination et le racisme.
