Sénégal : Google investit dans le premier « tabletcafé » à Dakar
Le géant américain de l’informatique Google soutient à Dakar une nouvelle initiative : le « tabletcafé », où l’on accède à Internet via des tablettes tactiles. Une initiative qui pourrait relancer l’activité des cybercafés traditionnels.
![Des clients utilisent des tablettes le 28 mai 2013 dans le tabletcafé de Médoune Seck. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2013/06/07/007062013155000000000tablette.jpg)
Des clients utilisent des tablettes le 28 mai 2013 dans le tabletcafé de Médoune Seck. © AFP
À Dakar, dans le quartier de la Medina vient d’apparaître un cybercafé d’un nouveau genre : le « tabletcafé ». Dans cet endroit, les clients peuvent désormais accéder à Internet non plus depuis un ordinateur fixe comme c’est le cas habituellement, mais sur des tablettes tactiles.
Un choix qui se veut très pragmatique. Les tablettes consomment beaucoup moins d’énergie qu’un ordinateur et allégent ainsi la facture d’électricité du gérant. Elles bénéficient en outre d’une bonne autonomie lors des coupures de courants régulières dans la capitale sénégalaise.
L’initiative a été portée par Médoune Seck, un jeune trentenaire sénégalais propriétaire de son cybercafé depuis six ans. Il souhaite ainsi relancer son affaire qui, comme beaucoup d’autres, pâtit de la démocratisation relative des smartphones et des connexions 3G.
Mais Médoune Seck n’a pas réalisé son projet seul. Il a reçu l’aide d’un allié de poids : Google. Le groupe s’est fixé comme objectif de « développer l’accessibilité à Internet » sur le continent, explique Tidjane Dème, le responsable des activités de Google en Afrique francophone. Certes le groupe n’est pas un fournisseur d’accès à internet mais « plus le public grandit, plus le business de Google peut se développer. » CQFD.
300 FCFA l’heure
« Monsieur Seck nous a approché lors d’une formation que nous organisions pour les détenteurs de cybercafés et nous a expliqué son projet. Cette initiative valait le coup d’être soutenue », poursuit Tidjane Dème. En effet, pour Google ce « tabletcafé » est aussi une belle opération en terme d’image. Surtout si le cyber de Médoune Seck s’avère rentable.
« Nous avons apporté une aide financière limitée, à la hauteur de ce qu’une banque aurait pu prêter pour un tel projet, » indique Tidjane Dème. « Et nos équipes ont développé des outils pour gérer le temps d’accès des clients aux tablettes ainsi que pour effacer les données personnelles après chaque usage. »
Le financement de Google a été principalement investi dans l’achat des tablettes, une quinzaine en tout. Médoune Seck a choisi des systèmes d’exploitation Androïd mais Tidjane Dème assure ne pas l’avoir influencé. « Nous lui avons donné l’argent et il est allé lui-même acheté ses tablettes. »
Inauguré le 27 mai, il est encore trop tôt pour juger de la réussite et de la viabilité du « tabletcafé » de Médoune Seck. Néanmoins, le prix de la connexion est resté le même qu’avant l’arrivée des tablettes : 300 FCFA l’heure de connexion.
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