RDC : le M23 prêt à reprendre les négociations à Kampala
Après s’être retirée de la table des négociations de Kampala, la rébellion du Mouvement du 23-Mars (M23) pourrait reprendre les pourparlers avec Kinshasa. Dans un communiqué daté du 5 juin, elle a annoncé qu’elle avait l’intention d’envoyer une nouvelle délégation en Ouganda, dimanche 9 juin.
![Ban Ki-moon et le général James Mwakibolwa, commandant de la brigade d’intervention à Goma. © MONUSCO/Clara Padovan](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2013/06/06/006062013110356000000ban.jpg)
Ban Ki-moon et le général James Mwakibolwa, commandant de la brigade d’intervention à Goma. © MONUSCO/Clara Padovan
Depuis fin avril et le retrait de la rébellion de toute discussion, les négociations pour trouver une issue au conflit étaient au point mort. Dans un communiqué daté du mercredi 5 juin, Bertrand Bisimwa, le président politique du groupe rebelle affirme sa volonté de reprendre les négociations : « Le M23, en accord avec la facilitation, confirme que sa délégation se rendra à Kampala ce dimanche 9 juin afin de poursuivre le dialogue. »
"Solution politique"
Le chef rebelle justifie ce pas en avant par la main tendue du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon. Ce dernier et sa représentante spéciale pour la région des Grands Lacs, Mary Robinson, s’étaient rendus fin mai en RDC, au Rwanda et en Ouganda. Ils avaient alors préconisé une « solution politique dans la résolution des causes profondes de la crise à l’est de la RDC », résume Bertrand Bisimwa.
Le dialogue de sortie de crise entre Kinshasa et le M23 s’est ouvert début décembre à Kampala, capitale de l’Ouganda, médiateur de la crise. Le 2 mai, la rébellion avait suspendu sa participation au processus, exigeant que le gouvernement congolais signe un cessez-le-feu.
Cette nouvelle annonce du M23 de vouloir reprendre le dialogue intervient alors qu’une brigade d’intervention de l’ONU poursuit son déploiement à Goma, capitale de la province riche et instable du Nord-Kivu. Forte de 3 000 soldats sud-africains, tanzaniens et malawites, elle doit combattre les groupes armés de l’Est – M23 en tête.
(Avec AFP)
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