Côte d’Ivoire : le FPI appelle la CPI à libérer Laurent Gbagbo

Le Front populaire ivoirien (FPI) a appelé, mercredi 5 juin, la CPI à libérer l’ex-président ivoirien. Le parti de Laurent Gbagbo estime que l’accusation a échoué à apporter des preuves de sa culpabilité.

L’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, le 5 décembre 2011 à la CPI à La Haye. © AFP

L’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, le 5 décembre 2011 à la CPI à La Haye. © AFP

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Publié le 6 juin 2013 Lecture : 2 minutes.

Pour le Front populaire ivoirien (FPI), la Cour pénale internationale (CPI) doit prononcer la « relaxe pure et simple » de Laurent Gbagbo, actuellement en détention à La Haye.

Dans un communiqué publié mercredi, le FPI estime que le bureau du procureur de la CPI, « en dépit du temps relativement long (2 ans) et des moyens colossaux dont il a bénéficié pour mener à bien ses enquêtes, n’a pas été en mesure de produire des (éléments) probants pour étayer ses accusations de crimes dont le président Laurent Gbagbo se serait rendu coupable ».

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Selon le texte, le parti, qui « n’a eu de cesse de proclamer l’innocence de son président-fondateur », « s’estime, aujourd’hui plus qu’hier, fondé à demander légitimement à la CPI » sa libération « afin de renforcer sa propre crédibilité ». Assurant que sa libération « constituera le socle d’une réconciliation nationale réelle », le FPI a invité « instamment » l’Union africaine à intervenir auprès de l’ONU pour que la CPI prenne « la décision équitable de la relaxe pure et simple du président Laurent Gbagbo ».

Tournant

Ce communiqué du FPI intervient après un tournant dans l’étude du dossier Gbagbo à la CPI. Lundi, la juridiction internationale a estimé que les juges en charge du dossier avaient besoin d’informations ou d’éléments de preuve supplémentaires de la part du procureur avant de mener un éventuel procès contre l’ex-président ivoirien.

Détenu à La Haye depuis fin 2011, Laurent Gbagbo, âgé de 68 ans, est soupçonné d’être « co-auteur indirect » de quatre chefs de crimes contre l’humanité commis durant la crise postélectorale de 2010-2011, qui a fait environ 3 000 morts.

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Le Rassemblement des républicains (RDR), parti du président Alassane Ouattara au pouvoir depuis deux ans, a réfuté une « victoire » des pro-Gbagbo après la décision de la CPI d’ajourner la décision sur un procès. Le camp Ouattara a toutefois mal caché sa déception et son embarras. Selon le RDR, l’ancien chef de l’État porte la responsabilité de la crise meurtrière de 2010-2011 en ayant refusé de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010.

(Avec AFP)

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